Brexit Les unis inquiètes d'un Brexit sans accord

ATS

4.1.2019 - 05:47

Avec une sortie sans accord, "des liens essentiels en matière de recherche seront compromis, des nouveaux traitements du cancer aux technologies de lutte contre le changement climatique", peut-on lire dans cette lettre (image symbolique).
Avec une sortie sans accord, "des liens essentiels en matière de recherche seront compromis, des nouveaux traitements du cancer aux technologies de lutte contre le changement climatique", peut-on lire dans cette lettre (image symbolique).
Source: KEYSTONE/AP/VIRGINIA MAYO

Une sortie de l'Union européenne sans accord nuirait à la recherche dans des domaines tels que le traitement du cancer et la lutte contre le changement climatique. Ces propos émanent vendredi de plusieurs groupes universitaires basés au Royaume-Uni.

Un départ brutal de l'UE pourrait conduire à "un retard académique, culturel et scientifique dont il faudrait des décennies pour se remettre" écrivent dans une lettre ouverte des responsables d'Universities UK, du Russell Group, de Guild HE, de Million Plus et d'University Alliance.

"Nos 50'000 employés issus de l'Union européenne et nos 130'000 étudiants de l'UE, sans parler des 15'000 étudiants britanniques qui étudient en Europe, commencent la nouvelle année dans une incertitude considérable quant à leur avenir", écrivent ces responsables universitaires.

Avec une sortie sans accord, "des liens essentiels en matière de recherche seront compromis, des nouveaux traitements du cancer aux technologies de lutte contre le changement climatique. Les précieux échanges d'étudiants, de personnel et de connaissances seraient sérieusement touchés", peut-on lire dans cette lettre.

Baisse de 9%

Janet Beer, la présidente d'Universities UK, citée dans un communiqué, redoute que "des universitaires et des chercheurs de niveau mondial" ne quittent le Royaume-Uni au profit de pays ayant accès aux financements de l'UE et que ceux qui envisagent de se rendre au Royaume-Uni ne renoncent à cette idée.

Nancy Rothwell, la présidente et vice-chancelière de l'Université de Manchester, souligne dans le même communiqué que dans son université, des "programmes de recherche essentiels" risquent d'être perturbés. Elle cite par exemple le travail sur le graphène, une forme révolutionnaire du graphite, dont la découverte par des chercheurs travaillant à l'université de Manchester avait été récompensée par le prix Nobel de physique 2010.

Le nombre des étudiants de l'UE inscrits pour l'année universitaire 2018/19 a baissé de 3%, selon des données collectées en décembre 2018 par les universités du Russell Group. Le nombre des étudiants de l'UE en recherche de troisième cycle, comme les doctorants, a même chuté de 9%.

Selon l'analyste Hollie Chandler, citée dans un communiqué du Russell Group, "l'incertitude entourant le Brexit et la future relation du Royaume-Uni avec l'Europe pourrait être un facteur important" expliquant cette chute des inscriptions.

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