Proche-OrientPour les USA, Jérusalem restera la capitale d'Israël
ATS
20.1.2021 - 09:27
Le président élu des Etats-Unis Joe Biden estime que la seule issue viable au conflit israélo-palestinien est «la solution à deux Etats». Il ne reviendra cependant pas sur la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël, a déclaré mardi son futur ministre des Affaires étrangères Antony Blinken.
«Le président pense comme moi que la meilleure manière, peut-être la seule manière d'assurer à Israël son avenir en tant qu'Etat juif démocratique, et de donner aux Palestiniens l'Etat auquel ils ont droit, c'est la solution dite à deux Etats», a-t-il affirmé.
Devant les sénateurs américains, il a toutefois reconnu qu'une telle solution n'était pas «réaliste» à «court terme», appelant dans l'immédiat Israéliens et Palestiniens à «éviter des mesures unilatérales qui rendent cela encore plus complexe».
Le président américain sortant Donald Trump a présenté il y a un an son plan de paix pour le Proche-Orient, qui n'octroie aux Palestiniens qu'un Etat démilitarisé et réduit à sa portion congrue, avec une capitale en périphérie de Jérusalem et privé des colonies israéliennes qui seraient annexées par l'Etat hébreu.
L'Autorité palestinienne a rejeté en bloc cette proposition, refusant à l'administration Trump le statut de médiateur. Elle avait déjà rompu tout contact avec les Etats-Unis lorsque Donald Trump avait, au début de son mandat, pris la décision controversée de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël et d'y transférer l'ambassade américaine, jusque-là installée à Tel Aviv, en rupture avec le consensus international.
Antony Blinken a déclaré que le futur gouvernement démocrate ne reviendrait pas sur ces deux décisions concernant Jérusalem et l'ambassade. Il a aussi assuré que «l'engagement» du futur gouvernement américain «en faveur de la sécurité d'Israël» était «sacro-saint».
Nouveaux logements dans les colonies
A noter encore que le démocrate Joe Biden voit d'un mauvais oeil l'expansion des colonies israéliennes considérées par l'ONU comme un obstacle à la résolution du conflit israélo-palestinien.
Cependant, le gouvernement israélien a lancé des appels d'offres pour la construction de plus de 2500 nouveaux logements dans des colonies israéliennes à la veille de sa prestation de serment.
L'ONG La Paix Maintenant a révélé mardi que les autorités israéliennes ont publié des appels d'offres pour des permis de construction en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
Le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu tente «d'étendre le plus possible les colonies jusque dans les dernières minutes avant le changement d'administration à Washington», a déploré l'organisation dans un communiqué.
«Netanyahu signale au futur président (Joe Biden) qu'il n'a même pas l'intention d'accorder une seule minute de grâce à un nouveau chapitre des relations entre les Etats-Unis et Israël» ni de tenter de «résoudre le conflit avec les Palestiniens», poursuit l'ONG israélienne, aussi opposée à la colonisation israélienne.