Libye Libye: le fondateur de Blackwater a violé l'embargo sur les armes

ATS

20.2.2021 - 07:01

Erik Prince, le fondateur de Blackwater, risque des sanctions, dont une interdiction de voyager, selon la presse (archives).
Erik Prince, le fondateur de Blackwater, risque des sanctions, dont une interdiction de voyager, selon la presse (archives).
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Erik Prince, fondateur de la sulfureuse société de sécurité privée Blackwater, a violé un embargo de l'ONU sur les armes en Libye. C'est ce qu'affirme un rapport confidentiel révélé vendredi par le New York Times et le Washington Post.

Les deux quotidiens ont eu accès à ce rapport de 121 pages compilé par des enquêteurs de l'ONU pour le Conseil de sécurité. Selon lui, Erik Prince a envoyé des mercenaires étrangers et des armes à Khalifa Haftar, l'homme fort de l'est de la Libye, alors qu'il tentait de faire chuter le gouvernement soutenu par la communauté internationale en 2019.

Cette opération, d'un montant de 80 millions de dollars, prévoyait la formation d'un commando pour traquer et tuer de hauts responsables libyens, dont certains potentiellement détenteurs de passeports européens, rapporte le New York Times.

Les accusations du rapport pourraient conduire à des sanctions à l'encontre de M. Prince, dont une interdiction de voyager, selon le New York Times.

Partisan de Trump

Erik Prince est un farouche partisan de l'ancien président américain Donald Trump et le frère de l'ancienne ministre de l'Education Betsy DeVos. Il a fondé la société de sécurité privée Blackwater, dont quatre ex-agents reconnus coupables du meurtre de 14 civils irakiens en 2007 à Bagdad, ont été graciés par Donald Trump en décembre 2020.

Dix ans après le soulèvement appuyé par l'Otan qui a renversé le régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est toujours minée par les luttes de pouvoir, divisée entre deux autorités rivales, sur fond d'implications étrangères. Le 23 octobre, les deux parties rivales avaient signé un accord de cessez-le-feu permanent avec «effet immédiat», après cinq jours de discussions à Genève.

Le 5 février, l'ingénieur et homme d'affaires Abdel Hamid Dbeibah a été désigné Premier ministre par intérim, au côté d'un Conseil présidentiel transitoire de trois membres, pour assurer la transition dans l'attente d'élections nationales en décembre 2021.

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