Diplomatie Lula poursuit au Portugal son come-back diplomatique

Luiz Inacio Lula da Silva est arrivé vendredi au Portugal pour son premier déplacement officiel en Europe depuis son retour au pouvoir. Le président brésilien place ainsi l'ancienne puissance coloniale parmi ses interlocuteurs privilégiés sur la scène internationale.

L'icône de la gauche latino-américaine, qui se rendra ensuite en Espagne, a promis de remettre son pays au centre de la géopolitique mondiale, après l'isolement sous son prédécesseur d'extrême droite Jair Bolsonaro (2019-2022).

L'ancien ouvrier métallurgiste de 77 ans, qui a déjà gouverné le Brésil de 2003 à 2010, a atterri à Lisbonne en milieu de matinée. Sa visite d'Etat débutera officiellement samedi. Le président brésilien rencontrera son homologue portugais Marcelo Rebelo de Sousa et le Premier ministre socialiste Antonio Costa.

Ensemble, ils parleront notamment du conflit en Ukraine. Samedi, lors de son déplacement en Chine, le président Lula a suscité une vive polémique en affirmant à Pékin que les Etats-Unis devaient cesser «d'encourager la guerre» et que l'Union européenne devait «commencer à parler de paix».

Des propos durement critiqués par Washington, qui l'a accusé de «faire l'écho de la propagande russe et chinoise sans prendre en compte les faits».

Lundi, il a reçu à Brasilia le ministre des Affaires étrangères russe Serguei Lavrov, qui a «remercié» le Brésil pour sa «contribution» dans la recherche d'une solution au conflit, et pour «son excellente compréhension de la genèse de cette situation».

Sous le feu des critiques, Lula a néanmoins changé de ton mardi, condamnant la «violation de l'intégrité territoriale de l'Ukraine» par la Russie.

Accords bilatéraux

Lors de sa visite, le président Lula assistera aussi au 13e sommet luso-brésilien, le premier en sept ans. Une douzaine d'accords bilatéraux doivent être signés, notamment dans les domaines de l'énergie, des sciences, de l'éducation et du tourisme.

Avant de s'envoler pour Madrid mardi, Lula prononcera un discours au Parlement portugais lors d'une séance précédant les commémorations du 49e anniversaire de la Révolution des Oeillets, qui a mis fin à 48 ans de dictature de droite et 13 années de guerres coloniales en Afrique.

hl