L'ex-président Lula a entrevu l'espoir de sortir de prison durant quelques heures mercredi. Mais le président de la Cour suprême a fait déchanter les partisans de l'icône de la gauche en suspendant la décision d'un confrère.
En début d'après-midi, la décision du juge de la Cour suprême Marco Aurélio de Mello avait fait l'effet d'une bombe: tous les condamnés en appel ayant introduit des recours vers des instances supérieures pourraient être libérés, y compris Luiz Inacio Lula da Silva.
De quoi déclencher un vif tollé, à 13 jours seulement de l'investiture du président élu d'extrême droite Jair Bolsonaro, qui avait manifesté durant la campagne son désir de voir Lula "pourrir en prison". Le juge Mello avait décidé "la suspension de l'exécution des peines" de condamnés "dont tous les recours ne sont pas encore épuisés".
Quelques minutes plus tard, les avocats de Lula s'étaient empressés de déposer une requête pour que l'ex-président (2003-2010) soit libéré immédiatement. Mais la procureure-générale Raquel Dodge a présenté un recours contre la décision du juge Mello, qui a finalement été annulée par le président de la Cour suprême, José Antonio Dias Toffoli, mettant fin à environ cinq heures de flou juridique.
"Consécration de l'impunité"
Deltan Dallagnol, procureur en charge de l'opération anticorruption "Lavage-express", était auparavant monté au créneau, considérant la décision de Marco Aurelio Mello "erronée" et "aux effets catastrophiques", symbolisant "la consécration de l'impunité". Il s'est également élevé contre l'instabilité juridique que suscitent ce genre de décisions intempestives.
D'après l'agence de presse d'Etat Agencia Brasil, 169'000 détenus auraient pu être libérés.
Déclenchée en 2014 au Brésil, l'opération "Lavage Express" a dévoilé un énorme réseau de corruption monté par les groupes brésiliens du bâtiment.
Rendez-vous mardi
L'ex-président Lula (2003-2010) a été condamné en première instance à neuf ans et six mois de prison pour corruption et blanchiment en juillet 2017, une peine alourdie à 12 ans et un mois en appel en janvier.
Il a ensuite été incarcéré en avril, la Cour suprême ayant décidé par un vote très serré (six contre cinq) que la peine devait être appliquée dès la condamnation en deuxième instance, même si d'autres recours restaient en suspens.
Marco Aurelio Mello était un des juges qui avaient voté contre l'emprisonnement de Lula, tout comme Dias Toffoli, qui à l'époque n'était pas président de la plus haute juridiction du Brésil.
En 2016, les 11 juges de la Cour suprême avaient rendu un jugement qui fait depuis jurisprudence: la peine doit être purgée dès le rejet d'un premier appel. Mardi, Dias Toffoli a décidé que le sujet serait débattu à nouveau en séance plénière le 10 avril prochain.
Lara Fabian évoque le désordre alimentaire qui lui a gâché ses jeunes années
La chanteuse, qui vient de sortir son nouvel album, «Je suis là», a enfin surmonté ses démons.
02.12.2024
Liam Payne sous l'influence de drogues au moment de sa mort
L'autopsie partielle a révélé la présence dans l'ex-membre du boys band One Direction de «cocaïne rose», un mélange de drogues contenant notamment de la méthamphétamine, de la kétamine et de la MDMA.
22.10.2024
Un médecin légiste belge star des librairies et des réseaux sociaux
Philippe Boxho est devenu célèbre en racontant son métier, sans fard et avec désinvolture.
17.10.2024
Lara Fabian évoque le désordre alimentaire qui lui a gâché ses jeunes années
Liam Payne sous l'influence de drogues au moment de sa mort
Un médecin légiste belge star des librairies et des réseaux sociaux