Coalition Mélenchon demande d'"arrêter les jérémiades» sur la Nupes

ATS

10.9.2022 - 14:35

Jean-Luc Mélenchon demande à la gauche d'"arrêter les jérémiades» sur la Nupes. Il a répondu samedi au communiste Fabien Roussel et l'insoumis François Ruffin qui ont regretté que la coalition n'ait pas reconquis les classes populaires.

Jean-Luc Mélenchon demande à la gauche d'"arrêter les jérémiades» sur la Nupes.
Jean-Luc Mélenchon demande à la gauche d'"arrêter les jérémiades» sur la Nupes.
KEYSTONE/AP/Michel Spingler

Après six ans d'absence, l'ex-candidat de La France insoumise à la présidentielle est revenu samedi à la fête de l'Humanité, située cette année à Brétigny-sur-Orge. Mais la réconciliation avec les communistes n'est pas pour autant gagnée.

Leur chef Fabien Roussel a reproché vendredi à la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), dont le PCF fait partie, de n'avoir pas su parler aux classes populaires rurales pour conquérir le pouvoir. Il s'est dit pour «une gauche du travail et pas des allocs» afin de parler «autant aux Français des villes qu'à ceux des champs».

«Nous avons marqué des points»

«Je demande qu'on arrête les jérémiades au lieu de battre sa coulpe. Nous avons avancé et marqué des points», a réagi Jean-Luc Mélenchon devant plusieurs centaines de personnes.

Répondant à une journaliste de l'Humanité, il a poursuivi: «Certes, il faut toujours faire plus, mais nous sommes devenus le premier parti des chômeurs, précaires, jeunes de moins de 35 ans, des centres urbains, nous sommes le peuple des humiliés et opprimés».

«Fascisme»

Rappelant que la Nupes avait «gagné le premier tour» des législatives, au coude-à-coude avec le camp présidentiel, l'Insoumis a regretté: «Au second tour, la droite a préféré voter blanc ou s'abstenir, laisser passer un facho. Ils ont renoué avec le pire de leur Histoire, Hitler plutôt que le front populaire, maintenant c'est Le Pen plutôt que Mélenchon».

Le «fascisme, tels que les marxistes l'analysent, c'est d'interdire et d'empêcher la lutte des classes» en la déviant par «le racisme, c'est-à-dire dans la lutte contre les musulmans, contre les immigrés», a-t-il rappelé. Selon lui, la gauche ne peut donc «avancer que dans la bataille contre le racisme et l'islamophobie» et progresser en allant «voir les gens, un par un, en porte-à-porte».

M. Mélenchon a conclu: «C'est énorme ce qu'on a fait (...) c'est la victoire de la ligne stratégique décidée ensemble en 2012 et mise en commun en 2017», les deux élections présidentielles où il a pu jouir du soutien du parti communiste.