Meeting de campagne Macron prône «la force tranquille» et attaque «l'extrémisme»

ATS

2.4.2022 - 19:55

Emmanuel Macron a défendu «la force tranquille de la fraternité» pour lutter contre ceux qui prônent «le grand rabougrissement» de la France, lors de son premier meeting de campagne samedi près de Paris. Il s'en est pris aux «extrémismes» et «à la haine».

"Bon courage à ceux qui, face à la Russie, prônent le grand repli et bon courage à ceux qui, face au retour des empires et aux défis des temps, défendent le grand rabougrissement", a lancé le président-candidat.
"Bon courage à ceux qui, face à la Russie, prônent le grand repli et bon courage à ceux qui, face au retour des empires et aux défis des temps, défendent le grand rabougrissement", a lancé le président-candidat.
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Keystone-SDA

«Bon courage à ceux qui, face à la Russie, prônent le grand repli et bon courage à ceux qui, face au retour des empires et aux défis des temps, défendent le grand rabougrissement», a lancé le président-candidat au cours de son discours devant plus de 30'000 personnes, selon les organisateurs, à l'Arena La Défense à Nanterre.

Sans citer de noms, il faisait référence au «grand remplacement», un concept complotiste qui dénonce une prétendue substitution des populations blanches européennes et chrétiennes par des immigrés de couleur, dont Éric Zemmour (Reconquête!) a fait son leitmotiv.

«Force tranquille de la fraternité»

«Il n'y a pas plus puissant que la force tranquille de la fraternité», a ajouté Emmanuel Macron, en faisant un clin d'oeil au slogan «la force tranquille» de la victoire du socialiste François Mitterrand à la présidentielle de 1981.

Et il a appelé à «ne pas diluer nos forces dans les divisions», car «la France unie c'est celle qui se regarde en face, dans sa pluralité», cette fois en référence à «La France unie» prônée par François Mitterrand lors de sa campagne de réélection en 1988.

Percée sondagière de Marine Le Pen

Confronté à une percée sondagière inédite de Marine Le Pen, le président sortant a longuement mis en garde contre «le danger extrémiste», «d'autant plus grand que depuis plusieurs années, la haine s'est banalisée dans le débat public», a-t-il fustigé.

«Nous nous sommes habitués à voir des responsables politiques raconter n'importe quoi sur le Covid, tenir les pires discours complotistes sur le vaccin, au risque de mettre la vie de nos compatriotes en danger, ils peuvent le matin sortir de l'euro, le soir venir dans l'Europe, personne jamais ne relève leur incohérence», a encore dénoncé Emmanuel Macron, en visant l'extrême droite.

A l'endroit de son pendant à gauche Jean-Luc Mélenchon, il s'en est pris à «d'autres qui se réclament de Jaurès ou de Clémenceau qui cessent de défendre la laïcité et versent dans le communautarisme».

Se plaçant face aux extrêmes, il s'est vanté d'avoir créé «une formation nouvelle», LREM et appelé «toutes celles et ceux de la social-démocratie au gaullisme, en passant par les écologistes qui ne nous ont pas encore rejoint, à le faire».