Rencontre cruciale pour l'UkraineMacron réunit Trump et Zelensky avant la réouverture de Notre-Dame
ATS
7.12.2024 - 19:50
Le président élu des Etats-Unis Donald Trump a rencontré, pour la première fois depuis son élection, son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, samedi à Paris sous les auspices du président français Emmanuel Macron, juste avant la réouverture de la cathédrale Notre-Dame.
Keystone-SDA
07.12.2024, 19:50
07.12.2024, 21:52
ATS
M. Trump, qui effectue en France son premier déplacement à l'étranger depuis son élection le 5 novembre, est d'abord arrivé seul au Palais de l'Elysée, vers 16h45. M. Zelensky a foulé à son tour le gravier de la cour du palais présidentiel moins d'une heure plus tard, pour cette rencontre trilatérale «décidée un peu au dernier moment», selon une source diplomatique française.
MM. Trump et Zelensky se sont longuement serré la main puis les trois hommes ont posé, l'air grave, devant les photographes dans un salon de l'Elysée, avant d'entamer leurs discussions à huis clos.
Cette rencontre revêt une importance cruciale pour Volodymyr Zelensky, qui n'a eu avec Donald Trump qu'une brève discussion téléphonique depuis l'élection de ce dernier début novembre.
Le futur président américain a affirmé à plusieurs reprises qu'il comptait se démarquer fortement de la politique d'appui massif à Kiev menée par Joe Biden dans la guerre provoquée par l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022.
Réglé «en 24 heures»
Très critique des milliards de dollars d'aide débloqués par les Etats-Unis pour soutenir militairement l'Ukraine face à l'invasion russe, M. Trump a promis de régler la guerre en Ukraine «en 24 heures», sans préciser comment.
Kiev, de son côté, veut aborder une éventuelle négociation de paix avec la Russie en position de force et avec des garanties de sécurité suffisantes.
Plusieurs pays de l'Otan, États-Unis en tête, sont toutefois réticents à inviter l'Ukraine à rejoindre l'Alliance atlantique, comme le réclame Kiev.
A son arrivée à l'Elysée, M. Trump a souligné ses «excellentes relations» avec le président français, avec qui il a échangé de chaleureuses poignées de mains, sur le perron du palais présidentiel, devant la Garde républicaine en grand apparat.
«Bienvenue à nouveau», a lancé de son côté Emmanuel Macron, en poste à l'Elysée depuis 2017, et qui avait à ce titre déjà longuement fréquenté M. Trump lors du premier mandat présidentiel de ce dernier, de 2017 à 2021.
Un «monde un peu fou»
«Le monde semble devenir un peu fou en ce moment, et c'est ce dont nous allons parler», a par ailleurs commenté Donald Trump.
Outre la guerre en Ukraine depuis l'invasion de ce pays par la Russie en février 2022, les événements se bousculent au Moyen-Orient, entre le fragile cessez-le-feu en place au Liban depuis le 27 novembre, la poursuite de l'offensive israélienne à Gaza et l'offensive rebelle qui menace le pouvoir du président Assad en Syrie.
Avant d'arriver à l'Elysée, Donald Trump a déclaré sur sa plateforme Truth Social que les Etats-Unis ne devaient pas «se mêler» de la situation en Syrie, au moment où les groupes rebelles disent commencer à encercler la capitale Damas.
«La Syrie est un bordel, mais elle n'est pas notre amie, et les Etats-Unis ne devraient pas avoir affaire avec cela. Ce n'est pas notre combat. Laissons (la situation) se développer. Ne nous en mêlons pas!», a écrit le futur président américain, venu à Paris accompagné de Steve Witkoff, son envoyé spécial pour le Proche-Orient, et de son conseiller Moyen-Orient Massad Boulos.