Proche-Orient Mahmoud Abbas met un bémol à sa menace

ATS

3.2.2020 - 14:40

Le président palestinien Mahmoud Abbas a atténué lundi sa position sur la coordination sécuritaire avec Israël (archives).
Le président palestinien Mahmoud Abbas a atténué lundi sa position sur la coordination sécuritaire avec Israël (archives).
Source: KEYSTONE/EPA/ALAA BADARNEH

Après avoir déclaré ce weekend la rupture de la coordination sécuritaire avec Israël, le président palestinien Mahmoud Abbas a atténué lundi sa position. Il a affirmé qu'il s'agissait là d'une «option» et non d'une mesure déjà mis en oeuvre par les Palestiniens.

Le plan du président Donald Trump pour un règlement du conflit israélo-palestinien dévoilé la semaine dernière a été fustigé par les Palestiniens, qui accusent Washington d'avoir accouché d'un projet trop favorable à l'Etat hébreu.

Tentant de rallier des soutiens arabes à sa cause, Mahmoud Abbas a déclaré samedi avoir rompu «tout» lien avec Israël, incluant la coordination sécuritaire, et les États-Unis lors d'une allocution au siège de la Ligue arabe au Caire.

Mais lundi il a indiqué qu'il n'avait pas coupé les liens avec les deux États, mais qu'il pourrait le faire. «Si les Américains continuent avec ce projet, le boycott est (une option), un boycott complet», a-t-il déclaré dans une réunion de son cabinet à Ramallah.

Après la reconnaissance américaine de Jérusalem comme capitale de l'Etat hébreu en 2017, l'Autorité palestinienne avait déjà rompu ses liens politiques avec l'administration Trump. «Il reste une chaîne et cette chaîne doit être coupée», a ajouté Mahmoud Abbas, en référence à la coordination sécuritaire.

Pas la première fois

Ce n'est pas la première fois que l'Autorité palestinienne utilise la menace d'une rupture de la coordination sécuritaire avec Israël pour s'opposer à des décisions politiques. Mais elle n'a toutefois jamais mis cette menace à exécution.

Le plan de paix américain promet à Israël la souveraineté totale de Jérusalem et d'une grande partie de la Cisjordanie occupée par l'État hébreu depuis 1967, dont la vallée du Jourdain, vaste plaine qui deviendrait ainsi la nouvelle frontière orientale de l'Etat hébreu. Le projet prévoit aussi la création d'un Etat palestinien démilitarisé en Cisjordanie amputée et dans la bande de Gaza.

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