Santé Menace d'Ebola un peu rétrogradée en RDC

ATS

12.2.2020 - 20:30

Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus doit se rendre à nouveau en République démocratique du Congo (RDC) pour aborder Ebola dans ce pays.
Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus doit se rendre à nouveau en République démocratique du Congo (RDC) pour aborder Ebola dans ce pays.
Source: KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI

Le virus Ebola a été rétrogradé d'une menace «très élevée» à «élevée» en République démocratique du Congo (RDC) et dans la région. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a cependant décidé mercredi à Genève de maintenir l'urgence sanitaire de portée internationale.

«Tant qu'il reste un cas», «le potentiel d'une épidémie plus large reste», a relevé devant la presse le directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus, au terme d'une réunion d'un comité d'urgence de 15 experts. Il a suivi leur recommandation en maintenant l'épidémie en urgence internationale.

Pour autant, en RDC et dans les pays de la région, la menace n'est plus considérée comme «très élevée» mais comme «élevée», a relevé de son côté le président du comité d'experts, le Zurichois Robert Steffen. La propagation d'Ebola s'est ralentie. La semaine dernière, seuls trois nouveaux cas ont été observés et aucun n'a été identifié depuis ce lundi. Pour autant, il faut attendre 42 jours consécutifs sans nouvelle infection pour déclarer l'épidémie comme terminée.

Mardi, M. Tedros s'était déjà dit «très encouragé» et s'était réjoui d'une «grande avancée» face à l'épidémie. Mais il avait appelé à poursuivre les efforts pour éviter une reprise du virus alors que le contexte sécuritaire rend toujours difficile la réponse à la maladie. Le vaccin utilisé pour la première fois depuis quelques mois est notamment considéré comme efficace.

Au total, depuis août 2018, près de 3500 cas et près de 2300 décès ont été observés. Près de 1200 personnes ont survécu au virus. M. Steffen a relevé la menace d'une reprise de l'épidémie et d'une «complaisance» face à Ebola pour expliquer cette décision de maintenir l'urgence internationale. M. Tedros se rendra jeudi en RDC, où il doit notamment rencontrer le président congolais et plusieurs membres du gouvernement.

Retour à la page d'accueil