Angela Merkel est arrivée à Athènes jeudi soir pour son dernier voyage officiel en Grèce. La chancelière allemande a admis avoir demandé beaucoup d'efforts à ce pays.
En septembre, la chancelière avait avoué dans une interview retranscrite dans la presse grecque, que «le moment le plus difficile de son mandat a été lorsqu'elle a tellement demandé à la Grèce».
Au terme de ses 16 années à la chancellerie allemande, marquées notamment par la crise de la dette grecque et la crise migratoire, Angela Merkel revient à Athènes alors que la Grèce célèbre sa fête nationale, le jour du «Non» au fascisme et au nazisme lors de la Seconde Guerre mondiale.
«C'est une visite hautement symbolique car elle va permettre de faire le bilan des relations gréco-allemandes», a commenté une source gouvernementale grecque. Pour le tabloïd allemand Bild, Mme Merkel est «l'une des femmes les plus détestées de Grèce» qui «veut dire bye-bye aux crises grecques – la crise financière et la crise des réfugiés».
Lorsque la Grèce a dû faire face à une crise financière en 2009 après avoir sous-estimé son déficit budgétaire, Angela Merkel et son ministre des Finances de l'époque, Wolfgang Schaüble, avaient exigé du gouvernement grec des coupes budgétaires douloureuses et des hausses d'impôts drastiques en échange de leur soutien à trois plans de sauvetage internationaux de plus de 300 milliards d'euros.
Pandémie et énergie
En 2012, au plus fort de la crise, la chancelière était accueillie par un grand rassemblement anti-austérité avec des croix gammées nazies et des caricatures avec une moustache hitlérienne. Lors de ses visites suivantes en 2014 et 2019, les manifestations avaient été interdites.
Angela Merkel devait dîner jeudi soir au palais du Premier ministre. Vendredi, elle doit s'entretenir avec la présidente de la République Katerina Sakellaropoulou et donner une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre. Selon une source gouvernementale grecque, la crise énergétique, la pandémie, mais aussi les relations difficiles avec la Turquie voisine ainsi que la question migratoire seront au menu des discussions.