«Actions anticonstitutionnelles»Musk ne dirige pas officiellement la Commission Doge
ATS
18.2.2025 - 13:09
Elon Musk ne dirige pas officiellement la Commission américaine pour l'efficacité gouvernementale, la fameuse Doge. Mais il travaille comme conseiller du président Trump, selon une déclaration à la justice d'un responsable de la Maison Blanche, alors qu'il a semblé jusqu'ici être son principal responsable.
Malgré les annonces faites par Trump et Musk lui-même, ce dernier ne dirige pas la Doge (archives).
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18.02.2025, 13:09
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La Doge «est séparée du Bureau de la Maison Blanche» a déclaré à la justice Joshua Fisher, directeur du bureau de l'administration du siège de la présidence américaine. «M. Musk est employé par le Bureau de la Maison Blanche. Il n'est pas un employé de Doge» et il «n'est pas l'administrateur de Doge».
Créée par un décret présidentiel de Donald Trump le 20 janvier, jour de son investiture, la Doge a pour mission de «moderniser la technologie et les logiciels fédéraux afin de maximiser l'efficacité et la productivité du gouvernement», selon le texte.
Depuis ses débuts, le milliardaire américain a semblé être à l'initiative de toutes les actions de la Doge, dont le nom résonne comme un clin d'oeil au Dogecoin, une crypto chère à Elon Musk dont il est un grand promoteur.
La presse américaine résume la situation en parlant par exemple de la «Doge d'Elon Musk» ou des «équipes d'Elon Musk à la Doge», qui n'a pas le statut d'agence fédérale.
Avant son investiture, le 12 novembre, Donald Trump avait déclaré que «le grand Elon Musk, en lien avec le patriote américain Vivek Ramaswamy, dirigera le Département de l'efficacité gouvernementale».
Dans le décret du 20 janvier, la Doge est officiellement rattachée à la division appelée bureau exécutif de la Maison Blanche, différente donc du Bureau de la Maison Blanche auquel est rattaché Elon Musk, dans lequel il tient, selon M. Fisher, un rôle de «conseiller spécial» du Président.
«Aucune autorité réelle»
«Dans son rôle de conseiller spécial du Président, M. Musk n'a pas plus d'autorité que n'importe quel autre conseiller spécial de la Maison Blanche. Comme les autres conseillers spéciaux, M. Musk n'a pas d'autorité réelle ou formelle pour prendre lui-même des décisions. M. Musk peut simplement conseiller le Président et répercuter ses directives».
Joshua Fisher a fait cette déclaration dans le cadre d'une procédure entamée le 13 février contre Elon Musk, Donald Trump et la Doge, par 14 Etats, dont le Nouveau Mexique, qui estiment qu'Elon Musk exerce un rôle qui outrepasse ses fonctions officielles.
Etant donné que «sa nomination n'a pas été confirmée par le Sénat», ses actions «sont anticonstitutionnelles», font-ils valoir dans un document.