Coup de canon à eau Nouvel accrochage entre navires chinois et philippins

ATS

4.12.2024 - 06:45

Les Philippines ont déclaré mercredi que les gardes-côtes chinois avaient fait usage de canons à eau et «heurté» un de leurs navires en mer de Chine méridionale. Pékin dit avoir simplement «exercé un contrôle».

Une photo mise à disposition par la National Task Force for the West Philippine Sea (NTF-WPS) montre un navire des gardes-côtes chinois (à droite) utilisant un canon à eau en direction d'un navire du Bureau philippin de la pêche et des ressources aquatiques (BFAR), le BRP Datu Pagbuaya (à gauche), dans les eaux contestées de la mer de Chine méridionale (appelée localement mer des Philippines occidentales), le 4 décembre 2024.
Une photo mise à disposition par la National Task Force for the West Philippine Sea (NTF-WPS) montre un navire des gardes-côtes chinois (à droite) utilisant un canon à eau en direction d'un navire du Bureau philippin de la pêche et des ressources aquatiques (BFAR), le BRP Datu Pagbuaya (à gauche), dans les eaux contestées de la mer de Chine méridionale (appelée localement mer des Philippines occidentales), le 4 décembre 2024.
KEYSTONE

Keystone-SDA

Une vidéo publiée par la Task Force nationale de Manille pour la mer de Chine méridionale montre un navire des gardes-côtes chinois heurtant un bateau du bureau des pêches et des ressources aquatiques, une agence du gouvernement philippin.

Le vaisseau chinois «a fait usage d'un canon à eau sur le BRP Datu Pagbuaya, visant directement ses antennes de navigation», a déclaré le porte-parole des gardes-côtes philippins pour la mer de Chine méridionale. Les gardes-côtes ont ensuite «intentionnellement heurté» le bâtiment philippin, avant de déclencher une seconde salve de canon à eau.

Pékin a réagi à ces accusations, affirmant que les navires chinois avaient seulement «exercé un contrôle [...] conformément à la loi». «Le 4 décembre», plusieurs vaisseaux philippins dont des navires des gardes-côtes «ont tenté de pénétrer dans les eaux territoriales chinoises autour de l'île de Huangyan», a déclaré un porte-parole chinois, en utilisant le nom chinois du récif de Scarborough.

Aucune base juridique

Les navires philippins se sont ensuite «dangereusement rapprochés des patrouilles régulières des gardes-côtes chinois», a-t-il poursuivi. L'armée chinoise avait déjà annoncé jeudi dernier l'envoi d'une «patrouille» près du récif de Scarborough afin de «défendre fermement» sa souveraineté, sur fond de tensions bilatérales récurrentes.

Situé dans un secteur riche en ressources halieutiques, le récif est revendiqué par la Chine, qui en a pris le contrôle en 2012, et les Philippines.

Au nom de raisons historiques, la Chine revendique la quasi-totalité des îlots de la mer de Chine méridionale face à d'autres pays riverains (Philippines, Vietnam, Brunei, Malaisie). Une cour d'arbitrage avait jugé en 2016 que ses revendications ne reposaient sur aucune base juridique.