Le patron de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus lance une nouvelle évaluation indépendante dans le contexte du Covid. Il a annoncé jeudi à Genève aux Etats membres un comité pour analyser le Règlement sanitaire international (RSI).
Ces experts indépendants devront évaluer si ce dispositif est toujours «aussi efficace» qu'il le devrait, a dit à la presse M. Tedros. Largement ciblé par plusieurs spécialistes pendant la pandémie, le RSI régule notamment la déclaration d'une urgence sanitaire de portée internationale.
Ce comité d'évaluation, en fonction de l'avancée de ses travaux, rendra un rapport intermédiaire en novembre lors de la reprise de l'Assemblée mondiale de la santé suspendue en mai dernier. Il donnera des indications plus détaillées en mai prochain lors de la prochaine réunion des Etats membres.
Ses experts collaboreront notamment avec les responsables de l'évaluation indépendante de la réponse de l'OMS et des Etats face à la pandémie, demandée en mai à Genève par les 187 pays de l'institution au total. Et celle-ci est copilotée par l'ancienne Première ministre néo-zélandaise Helen Clark et l'ancienne présidente du Liberia Ellen Johnson Sirleaf.
Appel à la France
Plus largement, une épidémiologiste de l'OMS a souhaité que le port obligatoire du masque dans tous les bureaux de plus d'une personne, décidé jeudi par le gouvernement français, soit «ciblé», «accompagné d'un délai» et adapté aux défis de ce pays qui doit le limiter «là où il faut». «Nous devons soutenir les gouvernements» qui observent une augmentation de cas», a-t-elle ajouté.
Mais le masque reste un outil parmi d'autres, a-t-elle ajouté. Elle s'inquiète aussi de la diminution parfois de la distanciation physique et des mesures d'hygiène lorsque les individus le portent. Il est important de maintenir l'ensemble de ces instruments, ajoute-t-elle.
Autre décision récente, les autorités sanitaires américaines n'encouragent désormais plus les personnes ne présentant pas de symptômes du Covid à se faire tester si elles avaient été en contact avec un malade. L'épidémiologiste de l'OMS a relevé que l'organisation recommandait d'étendre le plus possible les dépistages, notamment en présence de foyers. Il faut pouvoir trouver «tous les cas», a également insisté cette responsable de l'organisation.