6 morts Frappes nocturnes dans la ville natale de Volodymyr Zelensky 

ATS

13.6.2023 - 09:55

Un immeuble d'habitation a été frappé de plein fouet par un missile qui a fait au moins six morts mardi avant l'aube dans la ville natale de Volodymyr Zelensky, dans le centre de l'Ukraine. D'autres sites «civils» ont été touchés, selon Kiev.

Un immeuble de cinq étages a été "détruit" par la frappe russe, selon les autorités locales ukrainiennes (image d'illustration).
Un immeuble de cinq étages a été "détruit" par la frappe russe, selon les autorités locales ukrainiennes (image d'illustration).
ATS

A Kryvyi Rih, située dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est), une «attaque massive de missiles» a touché plusieurs endroits de la ville et notamment un immeuble résidentiel, selon les autorités locales. «Un immeuble de cinq niveaux a été détruit».

Au moins six personnes ont été tuées. L'administration régionale a publié une photo de l'immeuble très endommagé et noirci par les flammes, de la fumée s'échappant des étages.

Outre cet immeuble d'habitation, l'administration de Dnipropetrovsk a recensé deux autres sites «civils» touchés par des explosions, y dénombrant sept autres blessés.

Frappes sur Kiev et Kharkiv

A Kiev, l'administration militaire a également rapporté des frappes nocturnes de «missiles de croisière», tout en assurant que «toutes les cibles ennemies dans l'espace aérien autour de Kiev ont été détectées et détruites avec succès».

De son côté, le maire de Kharkiv (nord-est), Ihor Terekhov a annoncé que des drones avaient été lancés «contre des infrastructures civiles» et que les locaux d'une société et un hangar y ont été endommagés.

Offensive «difficile»

Lundi soir, Volodymyr Zelensky a assuré que l'offensive en cours contre les troupes russes était «difficile». «Mais nous progressons, et c'est très important», a-t-il dit dans son adresse quotidienne, assurant que «les pertes ennemies sont exactement au niveau dont nous avons besoin».

«La météo n'est pas favorable – la pluie rend notre tâche plus difficile – mais la force de nos soldats donne de bons résultats», a-t-il ajouté, en saluant le retour du drapeau ukrainien dans des «territoires nouvellement libérés».

Plus tôt dans la journée, le gouvernement ukrainien avait affirmé avoir repris depuis ce week-end sept villages dans le sud et l'est du pays. Plusieurs localités ont notamment été reprises dans la région de Zaporijjia (sud), a précisé la vice-ministre de la Défense Ganna Malyar sur Telegram, en évaluant à 90 km2 la superficie du territoire repris par les Ukrainiens.

Le ministère de la Défense a également affirmé lundi avoir «avancé de 250 à 700 mètres» dans la région de Bakhmout (est), en direction de la veille du même nom, autour de laquelle les deux camps se livrent l'une de leurs plus féroces batailles depuis le début de la guerre.

Moscou a pour sa part affirmé avoir repoussé les attaques ukrainiennes dans la région de Donetsk (est), près de Velyka Novosilka ainsi que près du village de Levadne, proche de Zaporijjia. Ces affirmations de Moscou et de Kiev n'ont pas pu être vérifiées de manière indépendante.

Centrale fragilisée

Selon les analystes militaires, l'Ukraine n'a pas encore lancé le gros de ses forces dans sa grande contre-offensive. Elle teste actuellement encore le front avec des attaques ciblées pour en déterminer les points faibles.

La contre-offensive ukrainienne va durer «plusieurs semaines, voire mois», a déclaré lundi le président français Emmanuel Macron, en souhaitant qu'elle soit «la plus victorieuse possible pour pouvoir ensuite déclencher une phase de négociation dans de bonnes conditions».

A Vienne, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a confirmé que son directeur, Rafael Grossi, se rendrait mardi à Kiev avant d'aller inspecter la centrale ukrainienne de Zaporijjia, fragilisée après la destruction d'un barrage sur le fleuve Dniepr.

Après Kiev, le chef de l'AIEA prendra la direction de la centrale ZNPP occupée par les forces russes «pour évaluer la situation et organiser une nouvelle rotation d'experts». Depuis le début de l'invasion, il ne cesse de mettre en garde contre le risque d'un accident nucléaire sur ce site du sud-est de l'Ukraine, où il s'est déjà rendu à deux reprises.

ATS