Extrême droite Olaf Scholz : «Nous devons nous en inquiéter»

ATS

10.10.2023 - 13:35

Le chancelier allemand Olaf Scholz a exprimé mardi son «inquiétude» vis-à-vis de la poussée de l'extrême droite en Allemagne illustrée par les résultats dimanche d'élections dans deux grandes régions de son pays.

Olaf Scholz a exprimé mardi son «inquiétude» vis-à-vis de la poussée de l'extrême droite en Allemagne.
Olaf Scholz a exprimé mardi son «inquiétude» vis-à-vis de la poussée de l'extrême droite en Allemagne.
KEYSTONE

Keystone-SDA

Questionné sur la progression de l'extrême droite dans les scrutins en Bavière (sud) et la Hesse (ouest), M. Scholz a déclaré: «nous devons nous en inquiéter. Il en va de la défense de la démocratie», lors d'un point-presse commun à Hambourg (nord) avec le président français Emmanuel Macron.

«Il ne fait aucun doute que des positions politiques y sont représentées qui ne sont pas du tout compatibles avec les idées que nous avons de liberté, de démocratie et d'État de droit», a-t-il ajouté.

L'immigration était l'un des sujets clés de ces scrutins alors que l'Allemagne, comme d'autres pays d'Europe, est confrontée à une hausse des demandes d'asile qui ravive le souvenir de la crise de 2015-2016.

Selon Olaf Scholz, «le nombre de réfugiés arrivant en Allemagne est trop élevé, d'autant plus que beaucoup d'entre eux ont déjà séjourné dans d'autres pays européens, où ils n'ont pas été enregistrés ni traités par les procédures d'asile».

En Hesse et en Bavière, le parti allemand d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD) a recueilli dimanche un record de voix. En Hesse, ce parti anti-immigration s'est hissé avec 18,4% en deuxième place derrière les conservateurs de la CDU et devant les sociaux-démocrates de Scholz (15,1%)

Donnée un temps en deuxième position également en Bavière, l'AfD a fini à la troisième place avec 14,6% dans des élections remportées par l'Union chrétienne-sociale (CSU), parti frère de la CDU.

Selon Olaf Scholz, ces forces populistes d'extrême droite, «qui gagnent du terrain dans beaucoup de démocraties occidentales», cherchent avant tout «à créer un climat de division» dans la société.

A ses côtés, Emmanuel Macron a estimé que la montée du nationalisme était due à une «réponse inefficace aux problèmes de l'immigration clandestine».