Exécutions, viols, tortures...ONU: «Des crimes de guerre ont été perpétrés»
sn, ats
23.9.2022 - 11:27
Les enquêteurs indépendants mandatés par l'ONU sur l'Ukraine ont dévoilé à Genève leur première évaluation des violations dans ce pays depuis le début de l'offensive russe. «Des crimes de guerre ont été perpétrés», a affirmé vendredi leur président Erik Møse.
Keystone-SDA, sn, ats
23.09.2022, 11:27
23.09.2022, 11:37
ATS
Devant le Conseil des droits de l'homme, le juge norvégien a révélé les enseignements de l'investigation menée par la Commission à Kiev, Tcherniguiv, Kharkiv et Soumy. Des dizaines de sites ont été visités et plus de 150 victimes et témoins ont été entendus. En revanche, malgré son souhait, la Commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU n'a pu dialoguer avec les autorités russes.
Les trois enquêteurs dénoncent le recours russe à des «armes explosives de large portée» qui a provoqué «d'immenses dommages et souffrances pour les civils». Autre reproche aussi, des attaques indiscriminées ont été lancées, soit lors de bombardements, soit par des armes à sous-munitions.
Témoignages «cohérents»
La Commission relève aussi le nombre important d'exécutions dans les régions dans lesquelles elle s'est rendue. Elle dit mener des investigations sur 16 différents sites. De même, elle a reçu des témoignages «cohérents» de torture pendant des détentions illégales par l'armée russe. Coups, chocs électriques ou nudité contrainte sont notamment dénoncés. Certaines personnes ont été acheminées dans des prisons russes où elles ont été retenues pendant des semaines. D'autres sont portées disparues.
Les militaires russes ont également perpétré des violences sexuelles, sur des personnes âgées de 4 ans comme des personnes âgées. Des enfants ont aussi été torturés et détenus illégalement. La Commission a aussi relevé quelques cas d'abus par l'armée ukrainienne contre des militaires russes.
L'ONU avait dénoncé de son côté depuis des mois des actes équivalant à des crimes de guerre. Elle a notamment pu vérifier des milliers de victimes civiles, des centaines d'exécutions illégales ou encore des centaines de disparitions forcées. La Commission rendra elle un rapport à l'Assemblée générale de l'ONU en octobre, avant d'en relayer un cinq mois plus tard environ au Conseil des droits de l'homme à Genève.