Dernière ligne droiteOuverture de la pré-COP30 à Brasilia
ATS
14.10.2025 - 06:13
La traditionnelle «pré-COP», une réunion ministérielle rassemblant sur deux jours 67 pays, s'est ouverte lundi à Brasilia. La COP30 doit avoir lieu dans moins d'un mois à Bélem avec le défi d'unir les pays malgré le retrait des Etats-Unis de l'accord de Paris.
Des manifestants brandissent une banderole à Brasilia, au Brésil, le lundi 13 octobre 2025, sur laquelle on peut lire en portugais « COP30 : le climat ne peut pas attendre, il est temps d'agir », à l'approche du sommet des Nations unies sur le climat COP30. (AP Photo/Eraldo Peres)
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14.10.2025, 06:13
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C'est dans la dernière ligne droite que «les vrais progrès arrivent», a plaidé le secrétaire exécutif chargé du changement climatique à l'ONU, Simon Stiell. «Au cours des prochains jours, je vous encourage à aller un peu plus loin», a-t-il ajouté.
Les attentes sont élevées après les deux années les plus chaudes jamais enregistrées et la multiplication de canicules et de tempêtes tueuses. Mais contrairement aux deux dernières éditions, qui ont abouti à des accords emblématiques sur les énergies fossiles et la finance, «il ne faut pas s'attendre à des gros titres ou à des accords sur des gros sujets clinquants», juge Marta Torres-Gunfaus, du groupe de réflexion Iddri.
Les Brésiliens préfèrent donner la priorité à la mise en oeuvre des solutions déjà actées, dans un monde où le multilatéralisme est défié de toutes parts: retrait des Etats-Unis de l'accord de Paris, guerres douanières et commerciales, montée des partis climatosceptiques. La question financière reste épineuse.
Flambée des prix
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a insisté pour organiser cette 30e conférence des Nations unies sur le climat (10-21 novembre), événement de l'année dans les négociations climatiques, à Bélem, ville portuaire d'Amazonie.
Il ambitionne d'y rassembler des dizaines de chefs d'Etats et de gouvernements, mais quelques jours auparavant (6-7 novembre), afin de soulager la ville face au défi logistique posé par l'afflux de 50'000 négociateurs, militants, experts et autres participants.
Peu de dirigeants ont confirmé leur participation à ce jour, beaucoup tardant à se décider, dans cette période de turbulences géopolitiques et économiques. Le roi britannique Charles se fera représenter par le prince William.
Invité par Lula qui lui a rendu visite lundi, le pape Léon XIV ne pourra pas participer en raison d'"engagements» déjà prévus, a indiqué le président brésilien à Rome. Quant au président autrichien, il a renoncé à cause du prix des hôtels.
Cette flambée des prix menace d'ailleurs la participation des ONG et des pays pauvres, au point d'avoir occulté le fond des négociations. Des pays dont la Gambie, le Cap-Vert et même le Japon ont indiqué à l'AFP qu'ils réduiraient sans doute leurs délégations. Mais les Brésiliens ont tenu bon face aux appels à délocaliser l'événement et affrété des bateaux de croisière.