Pérou Le président du Congrès pour nommer «rapidement» un gouvernement

ATS

10.12.2022 - 18:57

Le président du Congrès péruvien a demandé samedi à la nouvelle présidente du pays Dina Boluarte de nommer «rapidement» un gouvernement. Cela alors que des supporters de l'ancien président Pedro Castillo réclament sa libération et de nouvelles élections.

Des supporters de l'ancien président Pedro Castillo réclament sa libération et de nouvelles élections.
Des supporters de l'ancien président Pedro Castillo réclament sa libération et de nouvelles élections.
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Keystone-SDA

«La présidente de la République doit prendre des décisions rapides, comme son gouvernement. Et des décisions immédiates pour sortir de certaines difficultés et générer la confiance et la tranquillité», a déclaré José Williams, la plus haute autorité du pouvoir législatif péruvien.

«J'appelle la population au calme. il faut regarder les choses de manière positive», a-t-il ajouté sur la radio RPP.

Elections anticipées pas exclues

Mme Boluarte, vice-présidente jusqu'à son investiture mercredi après la destitution de Pedro Castillo par le Parlement, compte annoncer samedi son gouvernement mais n'a pas, pour autant, exclu l'organisation d'élections anticipées.

De nombreuses manifestations et blocages de route ont lieu depuis jeudi à Lima et dans plusieurs villes du pays, notamment les régions andines où Pedro Castillo, un ancien instituteur en milieu rural, bénéficie du plus grand soutien.

Des étudiants, des travailleurs et des partis politiques de gauche ont appelé à une manifestation à Lima samedi à partir de 22h00 heure suisse, après la fin des matchs de quart de finale de la Coupe du monde de football au Qatar.

Castillo en détention

Après sa tentative ratée mercredi de dissolution du Parlement et d'instauration d'un Etat d'urgence, une manoeuvre qualifiée de «coup d'Etat», Pedro Castillo a été placé en détention provisoire jeudi pour sept jours sur réclamation du Parquet qui le poursuit pour «rébellion» et «conspiration».

Son ancien chef de cabinet Guidio Bellido ainsi que Me Guillermo Olivera, l'un de ses avocats, ont laissé entendre que Pedro Castillo avait «peut-être été incité» à dissoudre le Parlement sous l'effet de psychotropes.