Pandémie Pandémie: l'OMS et 3 institutions appellent à investir 50 milliards

sn, ats

1.6.2021 - 18:27

Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus et trois de ses homologues demandent aux Etats de renoncer aux restrictions au commerce sur les vaccins et les autres technologies contre la pandémie (archives).
Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus et trois de ses homologues demandent aux Etats de renoncer aux restrictions au commerce sur les vaccins et les autres technologies contre la pandémie (archives).
ATS

Le patron de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et ses homologues de trois autres organisations internationales veulent une nouvelle feuille de route pour mettre un terme à la pandémie. Ils ont appelé mardi à Genève les Etats à investir 50 milliards de dollars.

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Le directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus s'est associé à celles du Fonds monétaire international (FMI) Kristalina Georgieva et de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) Ngozi Okonjo-Iweala, de même qu'au président de la Banque mondiale David Malpass. Et selon eux, cette enveloppe peut aboutir à des retombées économiques de 9000 milliards de dollars (environ 8093 milliards de francs) d'ici 2025, dont 40% dans les pays riches.

Les quatre dirigeants demandent à nouveau d'étendre les capacités de production et la distribution équitable de vaccins et d'autres technologies contre la pandémie. Cette initiative va être importante «pour augmenter l'approvisionnement» et «mettre un terme à la pandémie», a dit à la presse M. Tedros. Les Etats ont adopté la semaine dernière une résolution à l'Assemblée mondiale de la santé pour favoriser la production locale de vaccins.

Mais le scénario d'une levée de propriété intellectuelle à l'OMC se heurte à l'opposition de certains acteurs, dont la Suisse. Berne préfère des licences volontaires attribuées par les entreprises pharmaceutiques. Les quatre dirigeants demandent aux Etats de renoncer aux restrictions du commerce sur les vaccins et autres technologies contre la pandémie. Une action indispensable pour garantir une immunisation équitable, a expliqué de son côté la Dr Ngozi.

Des doses doivent être données immédiatement aux pays en développement, notamment au travers du dispositif international Covax, selon eux. «Il n'y aura pas de reprise large sans un terme à la crise sanitaire», affirment-ils également.

«Prochaines semaines» importantes pour Covax

Récemment, M. Tedros avait appelé devant l'Assemblée mondiale de la santé à vacciner 10% de la population de chaque pays d'ici septembre et 30% d'ici la fin de l'année avec Covax. Les quatre dirigeants estiment que cette part peut atteindre 40% en ajoutant d'autres dispositifs et au moins 60% d'ici juin de l'année prochaine.

Selon l'OMS, même si Covax manque de vaccins en raison de contrôle aux exportations pour atteindre les objectifs fixés, la production actuelle dans le monde suffirait à les combler si les Etats partageaient leurs doses. «Les prochaines semaines» vont être importantes, selon l'un de ses responsables.

Autre problème, le financement de Covax pour cette année reste insuffisant pour atteindre rapidement une distribution de 1,8 milliard de doses. Une réunion de donateurs, organisée par le Japon et qui rassemblera Etats, secteur privé et société civile, doit elle avoir lieu mercredi notamment pour tenter de récolter deux milliards de dollars.