Pandémie Les systèmes de santé de 90% des pays sont toujours perturbés

sn, ats

23.4.2021 - 13:02

Environ 90% des pays font toujours face à des perturbations des prestations de santé indispensables, plus d'un an après le début de la pandémie. Plus de la moitié disent avoir étoffé le personnel de santé, selon un sondage dévoilé vendredi à Genève par l'OMS.

Keystone-SDA, sn, ats

De nombreux Etats font face à des perturbations dans les soins (archives).
De nombreux Etats font face à des perturbations dans les soins (archives).
ATS

L'importance des perturbations est presque similaire à celle observée à l'été dernier lors d'une précédente étude. Pour autant, la part de celles-ci est passée de la moitié à un peu plus d'un tiers des prestations qui sont affectées, affirme l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Elle a interrogé les responsables de 216 pays et territoires de janvier à mars, dont, au total, ceux de 135 Etats ont répondu.

Pour faire face à cette situation, l'identification et l'assistance ont été améliorées. Outre les travailleurs supplémentaires, des patients ont été redirigés vers d'autres centres de santé ou des prescriptions ont été étendues. L'OMS et ses partenaires ont aidé de nombreux Etats à adapter leur dispositif.

Un effort «reste à faire»

Malgré ses avancées, un effort important «reste à faire», affirme le directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus. La situation dans les pays qui luttaient déjà avant la pandémie pour garantir les prestations de santé doit être notamment très surveillée, selon lui.

Des Etats doivent toujours activer des décisions contre le coronavirus qui peuvent affecter la qualité des autres soins. Parmi celles-ci, le redéploiement de personnel et des fermetures provisoires de centres de santé continuent.

Manque de matériel

Deux tiers des pays mentionnent toujours le manque de personnel comme le premier problème. L'approvisionnement en médicaments ou en matériel de protection personnelle est également perturbé dans près d'un tiers des Etats.

Autre problème, plus de la moitié affirment aussi que les patients renoncent à se soigner parce qu'ils redoutent des infections. Et 43% mentionnent des difficultés financières comme une raison de ne pas recourir à des prestations. Une situation qui fait manquer des soins importants à des millions de personnes, de pathologies habituelles à des maladies à long terme.

Les actes d'urgence ou chirurgicaux sont encore perturbés dans 20% des pays. Parmi les prestations les plus affectées se trouvent notamment la santé mentale, les hépatites, les maladies non transmissibles ou encore la lutte contre la malnutrition. Plus d'un tiers des pays relèvent aussi des problèmes dans les vaccinations et près de 40 ont fait face à des difficultés contre la malaria, situation qui demande une action rapide, encore selon l'OMS.