L'Elysée dément Les couloirs humanitaires vers la Russie, une demande de Macron ?

ATS

7.3.2022 - 12:00

La France n'a pas demandé l'ouverture de couloirs humanitaires en Ukraine vers la Russie et le Bélarus, comme l'a proposé Moscou, a indiqué lundi la présidence française, en insistant sur la nécessité de «respecter le droit international», notamment dans la protection des populations civiles.

L'armée russe a affirmé que cette décision d'ouvrir des couloirs humanitaires avait été prise après une «demande personnelle» d'Emmanuel Macron adressée à Vladimir Poutine.
L'armée russe a affirmé que cette décision d'ouvrir des couloirs humanitaires avait été prise après une «demande personnelle» d'Emmanuel Macron adressée à Vladimir Poutine.
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L'Ukraine a refusé lundi matin les couloirs humanitaires proposés par Moscou pour acheminer des civils vers la Russie et le Bélarus, qui ne sont «pas une option acceptable».

Au lendemain d'un entretien téléphonique entre le président français Emmanuel Macron et son homologue russe Vladimir Poutine, l'Elysée rappelle que la demande de Paris «comme du reste des alliés et partenaires est que l'offensive russe cesse».

Mais «tant que l'offensive est en cours, car les Russes refusent d'y mettre un terme», il faut «respecter le droit international humanitaire, la protection des populations civiles et l'acheminement de l'aide», ajoute la présidence.

Emmanuel Macron a dit à Vladimir Poutine que «cela signifiait que la protection des civils devait être organisée et que l'accès humanitaire devait être permis», selon un conseiller, en rappelant «à chaque fois que c'est la Russie qui fait la guerre à l'Ukraine et pas l'Ukraine qui fait la guerre à la Russie».

Pas comme ça

L'Elysée souligne que M. Macron n'a pas demandé que des couloirs humanitaires soient ouverts vers la Russie, alors que l'armée russe a annoncé lundi l'instauration de cessez-le-feu locaux pour évacuer des civils des villes ukrainiennes de Kharkhiv, Kiev, Marioupol et Soumy, en proie à de violents combats. Pour Kiev, le couloir serait dirigé vers le nord, c'est-à-dire vers la ville bélarusse de Gomel, non loin de la frontière ukrainienne.

«Ce n'est pas une option acceptable», a déploré la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk. Selon elle, les civils appelés par les Russes à être évacués des villes de Kharkiv, Kiev, Marioupol et Soumy «n'iront pas au Bélarus pour ensuite prendre l'avion et aller en Russie».

L'armée russe a affirmé que cette décision d'ouvrir des couloirs humanitaires avait été prise après une «demande personnelle» d'Emmanuel Macron adressée à Vladimir Poutine.