Nouvelles frappes sur Beyrouth «Personne» n'arrive à «arrêter» Netanyahu, déplore Josep Borrell

ATS

28.9.2024 - 04:53

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a déploré vendredi soir à l'ONU que «personne», pas même les Etats-Unis, ne puisse «arrêter» le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans ses guerres contre le Hamas à Gaza et le Hezbollah au Liban.

Josep Borrell a participé au Conseil de sécurité consacré au conflit au Proche-Orient.
Josep Borrell a participé au Conseil de sécurité consacré au conflit au Proche-Orient.
ATS

«Nous mettons toute la pression diplomatique pour un cessez-le-feu. Mais personne ne semble capable d'arrêter Netanyahu que ce soit à Gaza ou en Cisjordanie», les territoires palestiniens, a déclaré M. Borrell à des journalistes après un Conseil de sécurité consacré à la bande de Gaza ravagée par un an de conflit.

Le Premier ministre israélien, vendredi à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU, a menacé l'Iran de «frappes» si son pays était attaqué et promis de continuer à frapper le Hamas palestinien à Gaza et le Hezbollah pro-iranien au Liban, jusqu'à la victoire.

Israël a dit mener dans la nuit de vendredi à samedi de nouvelles frappes à Beyrouth visant des dépôts d'armes du Hezbollah, peu après un premier raid meurtrier qui a ciblé, selon l'armée, le «quartier général» du mouvement armé pro-iranien.

L'escalade suscite l'inquiétude internationale

«Nous nous dirigeons vers une longue guerre», a prédit M. Borrell, qui à 77 ans prendra sa retraite à la fin de l'année. Lundi, le diplomate espagnol avait, à l'unisson des dirigeants mondiaux, prévenu que le Liban était «au bord d'une guerre totale».

M. Netanyahu a d'emblée rejeté en arrivant à New York cette semaine l'appel international au cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, une trêve parrainée par la France et les Etats-Unis, l'allié politique et militaire indéfectible de l'Etat hébreu.

Nombre d'appels à des cessez-le-feu dans la bande de Gaza entre l'armée israélienne et le Hamas palestinien sont aussi restés lettre morte depuis un an.

A quelques semaines de la présidentielle américaine du 5 novembre entre Donald Trump et Kamala Harris, la situation au Proche-Orient «doit impliquer la communauté internationale», a estimé le patron de la diplomatie européenne. «Nous ne pouvons pas simplement compter sur les Etats-Unis. Ils ont essayé de nombreuses fois et n'y sont pas parvenus», a-t-il regretté.

ATS