PKK D'autres groupes qui ont renoncé à la lutte armée

ATS

12.5.2025 - 17:46

Avant le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui a prononcé lundi sa dissolution, d'autres groupes ont renoncé à la lutte armée après plusieurs décennies de conflit sanglant.

Des partisans du Parti de l'égalité et de la démocratie des peuples (DEM) tiennent des photos du leader emprisonné du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Abdullah Ocalan, et crient des slogans à côté d'un feu de joie lors d'un rassemblement pour les célébrations de Newruz à Diyarbakir.
Des partisans du Parti de l'égalité et de la démocratie des peuples (DEM) tiennent des photos du leader emprisonné du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Abdullah Ocalan, et crient des slogans à côté d'un feu de joie lors d'un rassemblement pour les célébrations de Newruz à Diyarbakir.
sda

Keystone-SDA

Voici quelques exemples marquants:

ETA

L'ETA (Euskadi Ta Askatasuna, soit «Pays Basque et Liberté") a annoncé en mai 2018 sa dissolution.

Le groupe séparatiste avait abandonné la lutte armée en octobre 2011, mettant fin à plus de quatre décennies de violences pour l'indépendance du Pays basque, situé à cheval entre le nord de l'Espagne et le sud de la France.

Farc

Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) ont signé un accord de paix historique avec le gouvernement colombien en 2016, après plus de 50 ans de lutte armée, valant au président de l'époque, Juan Manuel Santos, le prix Nobel de la paix.

Plusieurs groupes à travers le pays se sont cependant écartés du processus de démobilisation, se regroupant en deux grandes structures: la Segunda Marquetalia et l'Etat-Major Central (EMC), la principale dissidence des FARC.

Front Moro

En 2014, Manille a signé un pacte de paix avec le Front islamique de libération Moro, le plus grand groupe rebelle du pays, qui a mis fin à sa rébellion armée meurtrière démarrée dans les années 1970 dans le sud des Philippines.

Mais de petits groupes de combattants islamistes opposés à l'accord de paix subsistent sur l'île de Mindanao.

Des rebelles communistes opèrent également dans la région.

Tigres tamouls

L'organisation séparatiste des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE) a été écrasée en mai 2009 par l'armée du Sri Lanka, au terme d'un conflit ethnique de 37 ans entre la minorité tamoule et la majorité cinghalaise.

Selon les groupes de défense des droits humains, jusqu'à 40'000 civils ont été tués rien qu'au cours des dernières semaines de la guerre civile, lors de l'assaut de l'armée qui a écrasé les restes du commandement des Tigres tamouls.

IRA

Après 35 ans de conflit, l'Armée républicaine irlandaise (IRA), principale organisation clandestine de l'île, a officiellement renoncé le 28 juillet 2005 à la lutte armée.

Dans la pratique, elle avait fait taire ses armes depuis 1997 et participé aux négociations qui ont mené à l'accord de paix de 1998.

Elle a ordonné à ses membres de n'avoir recours qu'à des méthodes pacifiques pour réaliser son objectif de réunifier l'île en mettant fin à la souveraineté britannique sur l'Irlande du Nord.

Le démantèlement de son arsenal a été achevé en septembre 2005.

Des groupes paramilitaires sont cependant restés actifs, comme la Nouvelle IRA qui avait reconnu sa responsabilité dans la mort d'une journaliste en 2019 à Londonderry (Irlande du Nord).

Unita

La mort en février 2002, dans une fusillade avec les forces gouvernementales angolaises, de Jonas Savimbi, le leader des forces rebelles de l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (Unita) – soutenue par les Etats-Unis et l'Afrique du Sud – a mis un terme à 27 ans de guerre civile. Un accord de cessez-le-feu a été signé le 4 avril 2002 à Luanda.

L'Unita s'est ensuite mué en principal parti d'opposition.