EquateurPlus de 40 otages retenus dans des prisons ont été libérés
ATS
14.1.2024 - 01:39
Plus de quarante otages retenus par des détenus dans les prisons d'Equateur ont été libérés, a annoncé samedi l'administration pénitentiaire équatorienne (SNAI). Le nombre de personnes encore aux mains des mutins est désormais de 136.
Keystone-SDA
14.01.2024, 01:39
14.01.2024, 08:37
ATS
Le SNAI n'a livré aucun détail sur les circonstances de leur libération, mais précise simplement que 133 gardiens et trois fonctionnaires restent pris otage dans les prisons du pays, selon un communiqué publié en fin d'après-midi.
Un précédent bulletin faisait état de 175 gardiens et fonctionnaires pris en otages depuis la crise sécuritaire sans précédent, qui touche ce pays ravagé par la violence des bandes criminelles liée au trafic de drogue.
Ces dernières 24 heures ont été marquées par de nouvelles violences dans les prisons, qui ont fait au moins un gardien tué et un autre blessé, toujours selon le SNAI. Des «affrontements armés» entre forces de sécurité et prisonniers ont eu lieu notamment à l'aube dans le pénitencier de Machala (sud-ouest).
Armée déployée
L'armée et la police ont mené des «interventions pour rétablir l'ordre et la normalité» dans les prisons de six villes, comme à Cuenca (sud), où les détenus sont montés sur les toits après que des coups de feu ont été entendus à l'intérieur de l'établissement.
L'annonce de l'évasion le 7 janvier du pénitencier de Guayaquil du redouté chef du gang des Choneros Adolfo Macias, alias «Fito», a provoqué une vague de mutineries avec prises d'otages dans cinq prisons au moins, des attaques contre les forces de l'ordre et d'autres actes visant à semer la terreur. Au moins 19 personnes ont été tuées, selon le dernier bilan officiel actualisé.
Le jeune président équatorien Daniel Noboa a décrété l'état d'urgence et ordonné à l'armée de neutraliser ces bandes criminelles, désormais considérées comme «terroristes». Plus de 22'400 militaires ont été déployés, avec des patrouilles terrestres, aériennes et maritimes. Des perquisitions et des opérations ont été menées dans les prisons, tandis qu'un couvre-feu a été imposé.
Après un vent de panique dans tout le pays provoqué par l'attaque en direct mardi des studios d'une TV publique à Guayaquil, la situation est revenue à une relative normalité.