EtudePlutôt des horaires flexibles qu'un lieu de travail flexible
cc, ats
21.4.2021 - 11:36
En Suisse, plus de 8 employés sur 10 recherchent la flexibilité des horaires de travail, un chiffre largement supérieur à la moyenne internationale. À l'inverse, seul un sur dix rêve de travail entièrement à distance, ce qui est nettement moins que la moyenne internationale.
Keystone-SDA, cc, ats
21.04.2021, 11:36
ATS
C'est ce que montrent les résultats de l'étude internationale sur le marché de l'emploi «Global Talent Study 2020», menée en collaboration par Boston Consulting Group, The Network et JobCloud (jobs.ch, jobup.ch), publiée mercredi.
L'étude est basée sur les réponses de 208'000 employés et chercheurs d'emploi originaires de plus de 190 pays différents en octobre 2020. Grâce à une collaboration avec JobCloud, l'entreprise la plus en pointe sur le marché de l'emploi en Suisse, l'étude donne aussi une image de la situation dans ce pays.
Flexibilité des horaires
Un tiers des sondés suisses (31%) souhaitent des horaires de travail entièrement flexibles, contre 10% au niveau international. Tandis que 84% souhaiteraient qu'ils soient au moins partiellement flexibles, contre 64% au niveau international.
À l'inverse, seuls 16% des Suisses préfèrent des horaires de travail fixes (contre 36% à l'international). «Les modèles de travail flexibles offrent une opportunité unique: les employés peuvent être actifs au moment où ils sont le plus productifs et le plus créatifs», estime Davide Villa, PDG de JobCloud.
2-3 jours de télétravail par semaine
La flexibilité du lieu de travail gagne également du terrain, notamment en raison de la pandémie. À l'avenir, plus de la moitié des sondés en Suisse souhaiteraient avoir deux à trois jours de télétravail par semaine, pas nécessairement à leur domicile-même. «Cela peut largement augmenter la motivation des travailleurs», estime Daniel Kessler, directeur suisse du Boston Consulting Group.
En matière de travail entièrement à distance, les employés suisses – comme ceux de presque tous les pays industrialisés – se montrent plus conservateurs que la moyenne internationale. Ainsi, si un quart des sondés au niveau mondial peuvent imaginer travailler uniquement à distance, ils ne sont que 9% en Suisse.
À l'inverse, 14% ne souhaitent aucune possibilité de travail à distance, contre 11% au niveau international. Dans les pays en voie de développement, comme les Philippines ou de nombreux Etats africains, plus de 40% des sondés se réjouiraient de travailler de façon entièrement flexible et mobile.
La relation avec l'équipe
La raison avancée par les employés en Suisse pour vouloir retourner au moins en partie au bureau est la relation avec les collègues. Celle-ci est en effet considérée comme la valeur la plus importante.
À la deuxième place, on retrouve un bon équilibre vie professionnelle-vie privée, d'où le souhait de plus de flexibilité dans les horaires. Un bon rapport avec le ou la supérieur(e) figure en troisième position.
Raisons de se détourner d'un employeur
L'étude s'est aussi penchée sur les attentes du personnel vis-à-vis de l'employeur et du lieu de travail. Il en ressort que la protection de l'environnement et la durabilité ont fortement gagné du terrain par rapport à l'année précédente, comme le confirment 7 sondés sur 10.
Plus de 51% des personnes au niveau international et 53% en Suisse préfèrent ne pas travailler pour un employeur dont les idées en matière de développement durable ne correspondent pas aux leurs. La diversité et l'inclusivité sont d'autres éléments importants.
Ainsi, près de deux tiers des sondés pensent que ces derniers aspects sont devenus plus importants l'année passée, surtout parmi les jeunes. Plus de la moitié renonceraient à un employeur qui ne représente pas ces valeurs.