Proche-orient Pompeo en tournée au Moyen-Orient

ATS

24.8.2020 - 14:48

Arrivé le visage barré d'un masque sanitaire aux couleurs du drapeau américain, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo s'est entretenu à Jérusalem avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Arrivé le visage barré d'un masque sanitaire aux couleurs du drapeau américain, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo s'est entretenu à Jérusalem avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Source: KEYSTONE/AP/Debbie Hill

Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo s'est dit lundi «optimiste» de voir «d'autres pays arabes» suivre l'exemple des Emirats arabes unis et normaliser leurs relations avec Israël. Il a débuté une nouvelle tournée au Moyen-Orient.

Arrivé le visage barré d'un masque sanitaire aux couleurs du drapeau américain, M. Pompeo s'est entretenu à Jérusalem avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. «Je suis très optimiste de voir d'autres pays arabes se rallier à cette opportunité, de reconnaître l'Etat d'Israël et de travailler avec lui», a déclaré M. Pompeo lors d'un point de presse après cet entretien.

Le secrétaire d'Etat n'a pas établi une liste de pays candidats à une normalisation avec Israël. Il doit se rendre au Soudan et à Bahreïn, en plus des Emirats, au cours de cette tournée de cinq jours au Moyen-Orient.

Spéculations

Depuis l'annonce le 13 août de l'accord de normalisation entre les Emirats et Israël, conclu sous l'égide des Etats-Unis, les spéculations vont bon train sur les autres candidats possibles à une normalisation avec l'Etat hébreu. A Khartoum, M. Pompeo doit «exprimer son soutien à un approfondissement des relations Israël-Soudan» et à la «transition» dans ce pays qui a tourné la page de trois décennies sous l'autocratie d'Omar el-Béchir, selon Washington.

Au côté de M. Pompeo, M. Netanyahu a évoqué «une nouvelle ère» où «d'autres pays» de la région pourraient suivre les traces des Emirats. «Nous avons discuté de cela et j'espère qu'il y aura du nouveau dans un futur rapproché», a-t-il dit.

A la faveur de la normalisation, Israël et les Emirats ont dit vouloir multiplier les échanges commerciaux, la vente de pétrole émirati à Israël et de technologie israélienne aux Emirats, en plus de doper le secteur du tourisme, avec des projets de vols directs entre Tel-Aviv et Dubaï et Abou Dhabi.

«Briser le silence»

Les Emirats assurent que l'accord avec Israël prévoit de «mettre fin à toute annexion supplémentaire» en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967. M. Netanyahu a évoqué un simple «report».

Les Palestiniens, du Fatah laïc du président Mahmoud Abbas aux islamistes du Hamas, ont dénoncé l'accord Israël/Emirats. Certains y voient un «coup de poignard dans le dos», et tentent de mobiliser des puissances étrangères pour y faire obstacle.

Au pouvoir à Gaza, autre territoire palestinien, le Hamas a appelé les leaders régionaux à «briser le silence» et faire pression sur Israël pour «mettre fin» à son blocus sur cette enclave.

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