Guerre à Gaza Pour Erdogan, les colons sont un obstacle majeur à une solution

ATS

5.3.2024 - 21:43

Les colons israéliens sont un obstacle majeur à une solution au conflit israélo-palestinien, a affirmé mardi le président turc Recep Tayyip Erdogan. Il s'exprimait lors d'une conférence de presse avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, en visite à Ankara.

Le président palestinien Mahmoud Abbas (à gauche) et le président turc Recep Tayyip Erdogan (à droite) assistent à une conférence de presse après leur rencontre à Ankara, Turquie, le 5 mars 2024. EPA/NECATI SAVAS
Le président palestinien Mahmoud Abbas (à gauche) et le président turc Recep Tayyip Erdogan (à droite) assistent à une conférence de presse après leur rencontre à Ankara, Turquie, le 5 mars 2024. EPA/NECATI SAVAS
KEYSTONE

«Les actions des usurpateurs, appelés colons, qui ont envahi et volé les terres qui appartenaient en réalité aux Palestiniens constituent l'un des plus principaux obstacles à une solution», a déclaré le chef de l'Etat turc.

Il a aussi appelé l'extrême droite israélienne à ne pas restreindre l'accès des fidèles musulmans à l'esplanade des Mosquées à Jérusalem durant le ramadan.

«Nous transmettons aux autorités compétentes notre message de prévention des provocations à l'approche du mois de Ramadan. Les demandes des politiciens israéliens radicaux pour restreindre l'entrée des musulmans à l'esplanade des Mosquées sont totalement absurdes», a-t-il affirmé. «Les conséquences d'une telle démarche seraient sans aucun doute graves», a-t-il ajouté.

«Nous sommes sur le point d'entamer le mois de Ramadan. Il est connu que des colons extrémistes se rendent à la mosquée Al-Aqsa et y mènent des attaques», a de son côté rappelé le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

Les fidèles musulmans seront autorisés à prier sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem «dans le même nombre que les années précédentes» durant le ramadan, a pour sa part annoncé mardi le gouvernement israélien dans un communiqué. En pleine guerre à Gaza, le gouvernement a précisé que le nombre de fidèles autorisés à se rendre sur l'esplanade serait réévalué chaque semaine en fonction de critères de sécurité.

Le ministre israélien Itamar Ben Gvir, chef d'une formation d'extrême droite favorable à un contrôle juif de l'esplanade, avait appelé le mois dernier à en interdire l'accès aux Palestiniens de Cisjordanie occupée pendant le ramadan.