Le premier secrétaire du PS Olivier Faure a jugé mercredi sur TF1 qu'il fallait une personnalité de gauche au poste de Premier ministre et qu'à ce titre ce serait «une forme d'anomalie» de choisir Bernard Cazeneuve «le seul homme de gauche qui s'est battu contre le Front populaire».
Bernard Cazeneuve à Matignon serait "une forme d'anomalie"
Le premier secrétaire du PS Olivier Faure juge sur TF1 qu'il faut une personnalité de gauche au poste de Premier ministre et qu'à ce titre ce serait "une forme d'anomalie" de choisir Bernard Cazeneuve.
04.09.2024
Le patron des socialistes a par ailleurs estimé qu'il fallait avant de nommer un Premier ministre «une négociation entre formations politiques, groupes parlementaires, qui permette d'asseoir sur le fond un programme de gouvernement», et que cela pourrait encore «prendre du temps».
Interrogé sur l'hypothèse Bernard Cazeneuve, sur laquelle le chef de l'Etat réfléchit, Olivier Faure considère qu'il y a «une forme d'anomalie».
S'il juge que «Bernard Cazeneuve est un homme de la gauche», il note qu'il n'est «pas socialiste puisqu'il a décidé de quitter le PS et qu'il a été l'un des rares hommes de gauche à expliquer qu'il était contre le (Nouveau) Front populaire».
Il rappelle que si «on cherche plutôt un homme de gauche», c'est parce que le Nouveau Front populaire est arrivé en tête. «Mais ça ne peut pas être le seul homme de gauche qui s'est battu contre le Front populaire. C'est là qu'il y a quelque chose qui ne colle pas complètement, et donc c'est pour ça qu'on ne peut pas avoir un soutien franc et massif».
Le PS a écarté mardi soir, lors d'un bureau national, un soutien inconditionnel à un gouvernement Cazeneuve, refusant de s'engager à ne pas le censurer a priori.
«Par principe, je souhaite que nous puissions appliquer le maximum du programme du Front populaire», ajoute Olivier Faure.
Quant à Xavier Bertrand, l'autre hypothèse examinée par le chef de l'Etat, c'est «un homme de droite qui veut appliquer le pacte législatif de Laurent Wauquiez, et donc il n'y a aucun doute sur le fait que nous censurerons», a-t-il affirmé.
M. Faure plaide pour «une négociation entre formations politiques, groupes parlementaires qui permette d'asseoir sur le fond un programme de gouvernement», afin de «faire en sorte que celui ou celle qui arrivera à Matignon soit davantage un exécutant de ce qui aura été finalement négocié» et pas «l'otage du président de la République et des groupes qui le soutiennent».
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