Macron, Obama, PoutinePoutine, Macron, Obama: Angela Merkel, vue par ses pairs
ATS
17.9.2021 - 09:28
Après 16 ans au pouvoir en Allemagne, Angela Merkel a su gagner le respect de nombreux dirigeants dans le monde mais s'est également attiré les foudres de certains rivaux politiques.
Keystone-SDA
17.09.2021, 09:28
ATS
Voici un recueil de déclarations de ses pairs à son sujet.
Le président russe Vladimir Poutine
«Je lui fais confiance, c'est une personne très ouverte», a-t-il affirmé lors d'une interview au quotidien Bild en 2016, ajoutant que la chancelière «fait vraiment un effort honnête pour résoudre les crises».
Le président français Emmanuel Macron
A l'occasion du dernier conseil des ministres franco-allemand organisé à Paris fin mai 2021, M. Macron a expliqué, tout en tutoyant la chancelière, que «ce dernier conseil me permet de dire tout ce que la relation franco-allemande doit à ton engagement, ta volonté de faire, parfois ta patience avec nous, et ta capacité d'écoute. Et donc merci infiniment de cela».
L'ancien président américain Barack Obama
«Son apparence impassible reflétait son sens de l'analyse. Elle était célèbre pour sa méfiance à l'égard des débordements émotionnels ou de la rhétorique excessive, et son équipe avouera plus tard qu'elle avait été initialement sceptique à mon égard précisément en raison de mes talents d'orateur. Je ne m'en suis pas offensé, pensant que chez un dirigeant allemand, une aversion pour une éventuelle démagogie était probablement une chose saine», a-t-il affirmé dans ses mémoires politiques intitulées «Une terre promise».
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen
«Elle sait toujours replacer les choses dans leur contexte, y compris les nombreuses années passées en Europe qu'elle a contribué à façonner. Avec des phrases simples, elle rappelle aux gens ce qui est important. Et souvent, lorsque nous sommes dans une impasse, elle lance une idée et nous repartons de l'avant. Cela va nous manquer», a-t-elle déclaré lors d'un forum sur la politique européenne en mai 2021.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban
S'exprimant sur la politique généreuse de Mme Merkel d'accueil des réfugiés au plus fort de l'afflux de 2015 lors d'une visite en Bavière: «La chose la plus importante est qu'il ne doit pas y avoir d'impérialisme moral. Je ne doute pas du droit de l'Allemagne à définir ses obligations morales pour elle-même. Ils peuvent décider s'ils acceptent chaque réfugié ou non, mais cela ne devrait être obligatoire que pour eux».
La présidente de la Banque centrale européenne Christine Lagarde
«Mme Merkel possède un dynamisme et une endurance extraordinaires, ainsi qu'une force intérieure incroyable qui lui permettent de rester à la table des négociations et de les faire avancer. Son objectif est toujours de parvenir à ce compromis si important qui, par définition, va laisser tout le monde un peu frustré et un peu malheureux, et cet esprit l'a aidée à remodeler notre monde», lui a-t-elle dit lors d'une remise d'un diplôme honorifique en septembre 2019.
Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte
«Elle apporte raison et décence à la politique. Quand elle commence à parler au Conseil européen, beaucoup de gens regardent encore leurs iPhones. Mais ensuite, ils rangent tous leurs iPhones. Les stylos sont posés. Et nous l'écoutons. Elle a une autorité énorme», a-t-il déclaré en mai 2021.
L'ex-président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker
«On dit toujours que Merkel est une personne qui n'est pas portée vers l'émotionnel et l'empathique. Cela ne correspond pas aux multiples observations que j'ai pu faire (...) Au moment de la crise des réfugiés, je l'ai entendu dire qu'elle pouvait se mettre dans la peau des réfugiés poursuivis pour des raisons philosophiques, de religion ou de couleur», a-t-il expliqué lors d'une interview au journal belge Le Soir en août 2021.
L'ancien ministre des Finances grec Yannis Varoufakis
«Merkel a enterré l'idée des euro-obligations et a refermé le cercueil (...) Mme Merkel est donc restée fidèle à elle-même, mais d'une manière qui est extraordinairement négative et destructrice pour l'UE», a-t-il dit lors d'une interview à la chaîne publique allemande ZDF en juin 2020.