Coronavirus Poutine ordonne la fin de la période chômée

ATS

11.5.2020 - 16:24

La reprise de l'activité se fera région par région en Russie (archives).
La reprise de l'activité se fera région par région en Russie (archives).
Source: KEYSTONE/AP/Denis Tyrin

Vladimir Poutine a ordonné la fin dès mardi de la période chômée, en vigueur depuis fin mars pour faciliter la mise en oeuvre du confinement. Il a donné le signal d'une sortie progressive et région par région des restrictions.

«A partir de demain, le 12 mai, la période chômée en vigueur dans tout le pays et dans tous les secteurs de l'économie s'achève. Mais la lutte contre l'épidémie (du nouveau cornonavirus) ne s'achève pas. Le danger demeure», a dit le président russe dans des propos retransmis à la télévision.

Cette annonce, alors que le pays a encore enregistré plus de 11'000 nouvelles contaminations dans les dernières 24 heures, ne signifie pas pour autant la fin du confinement de tous les Russes. La ville de Moscou en particulier, principal foyer épidémique, reste confinée au moins jusqu'au 31 mai.

Il reviendra donc à chaque région, sur la base des expertises scientifiques, de décider quelles restrictions seront levées et quand. «Notre pays est grand, les situations épidémiologiques diffèrent (...) on ne peut fonctionner avec le même modèle partout», a souligné M. Poutine.

Rouvrir les entreprises

Alors que l'économie, comme ailleurs dans le monde, a souffert du confinement mais aussi de la chute des prix du pétrole, il a néanmoins ordonné de rouvrir les entreprises.

«A compter du 12 mai, partout où c'est possible, il faut créer les conditions pour la reprise des activités dans les secteurs de bases de l'économie: le bâtiment, l'industrie, l'agriculture, les télécommunications, l'énergie, l'extraction de matières premières», a-t-il énuméré.

Le pire a été évité

Le chef de l'Etat russe a aussi annoncé une série d'aides financières aux familles et aux entreprises, notamment pour ces dernières via des vacances fiscales. Il a enfin estimé que la Russie avait réussi à éviter le pire, grâce au confinement et à la cessation de l'activité, décrétée avec maintien des rémunérations.

«L'expérience ailleurs dans le monde a montré que la surcharge des systèmes de santé a été la cause principale d'une mortalité élevée», a-t-il affirmé. «Mais, je le repète, nous sommes prêts désormais», a ajouté le président russe, assurant que le nombre de lits d'hôpitaux adaptées pour les patients de la Covid-19 était passé de 29'000 à 130'000 depuis mars.

Il a aussi insisté sur la politique de dépistage massif menée en Russie, qui permet, selon lui, de détecter les cas asymptomatiques et légers de coronavirus, permettant une prise en charge rapide des patients et de les isoler. Cette approche, avec 5,6 millions de tests à ce jour, explique selon les autorités la faible mortalité en Russie.

Le pays a dénombré officiellement 221'344 contaminations depuis le début de la crise, dont 11'656 au cours des dernières 24 heures. La mortalité officielle reste cependant relativement basse avec 2009 victimes, même si des critiques jugent celle-ci sous-estimée.

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