GouvernementPoutine reçoit Assad pour parler réconciliation turco-syrienne
ATS
15.3.2023 - 14:38
Le président russe Vladimir Poutine s'entretient mercredi à Moscou avec le dirigeant syrien Bachar al-Assad. Le Kremlin accentue actuellement ses efforts pour réconcilier la Turquie et la Syrie dans le sillage de séismes dévastateurs.
15.03.2023, 14:38
15.03.2023, 14:42
ATS
Ces efforts interviennent alors que les cartes diplomatiques ont été rebattues de façon spectaculaire au Proche-Orient avec le rétablissement de relations diplomatiques entre l'Iran et l'Arabie saoudite parrainé par Pékin.
Pour le Kremlin, parrainer une réconciliation entre la Turquie et la Syrie, brouillées depuis 2011, permettrait d'afficher le poids diplomatique de Moscou malgré son isolement en Occident depuis le début du conflit en Ukraine.
Selon le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, l'entretien entre MM. Poutine et Assad, qui est arrivé à Moscou mardi soir, devait débuter après 13h00 suisses par une réunion avec leurs délégations, avant un tête-à-tête. Les deux hommes discuteront notamment de «la reconstruction de la Syrie après la guerre et de la poursuite du règlement de la question syrienne», a-t-il dit à la presse mercredi.
Intérêts divergents
La Russie et la Turquie ont des intérêts divergents en Syrie, où Moscou appuie le régime de M. Assad quand Ankara soutient des groupes rebelles cherchant à le renverser dans le cadre de la guerre civile qui a éclaté en 2011.
Malgré cela, M. Poutine et le président turc Recep Tayyip Erdogan ont noué une solide relation ces dernières années, ce qui explique le rôle de Moscou dans la tentative de réconciliation turco-syrienne. M. Erdogan a plusieurs fois dit ces derniers mois être prêt à rencontrer M. Assad pour sceller le dégel des relations.
Cette rencontre intervient également au jour du douzième anniversaire des premières manifestations contre le régime du président Bachar al-Assad en 2011. Quelques milliers de Syriens ont manifesté mercredi dans la ville d'Idleb pour marquer cet anniveraire et dire leur refus de toute «normalisation» avec Damas.