La Corée du Nord a confirmé mardi qu'elle allait lancer un satellite militaire espion en juin afin de «faire face aux actions militaires dangereuses des Etats-Unis et de leurs vassaux». Le Japon soupçonne un tir de missile déguisé.
Lancement d'un missile balistique intercontinental nord-coréen Hwasong-17, le 16 mars 2023
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un visite l'atelier où est préparé ce qui est présenté comme un satellite militaire espion, le 16 mai 2023 en un lieu indéterminé
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un visite l'atelier où est préparé ce qui est présenté comme un satellite militaire espion, le 16 mai 2023 en un lieu indéterminé
La Corée du Nord confirme le lancement d'un satellite militaire espion en juin - Gallery
Lancement d'un missile balistique intercontinental nord-coréen Hwasong-17, le 16 mars 2023
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un visite l'atelier où est préparé ce qui est présenté comme un satellite militaire espion, le 16 mai 2023 en un lieu indéterminé
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un visite l'atelier où est préparé ce qui est présenté comme un satellite militaire espion, le 16 mai 2023 en un lieu indéterminé
Le «satellite de reconnaissance militaire numéro 1» sera «lancé en juin», a annoncé Ri Pyong-chol, vice-président de la commission militaire centrale du parti des travailleurs, cité par l'agence d'Etat KCNA. Il a accusé les Etats-Unis de mener des «activités hostiles d'espionnage aérien dans la péninsule coréenne et son voisinage».
Le Japon avait annoncé lundi avoir été informé par la Corée du Nord d'un prochain lancement d'un satellite, un projet qui, selon le gouvernement nippon, dissimulerait un tir de missile balistique.
Selon Tokyo, Pyongyang a informé les gardes-côtes japonais du lancement d'une fusée entre le 31 mai et le 11 juin. Le projectile devrait retomber dans une zone située quelque part entre la mer Jaune, la mer de Chine orientale et l'est de l'île de Luçon aux Philippines, des lieux généralement désignés pour la chute de débris ou d'étages de fusées.
Ordre d'abattre
«Même s'il est décrit comme un satellite, un lancement utilisant la technique des missiles balistiques constituerait une violation des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies» et menacerait la sécurité de la population, a déploré lundi le premier ministre japonais Fumio Kishida.
Le ministère japonais de la défense a donné l'ordre d'abattre tout missile balistique dont la chute sur son territoire terrestre ou maritime serait confirmée, précisant avoir déployé à cet effet des missiles intercepteurs SM-3 et de type Patriot PAC-3.
Cette stratégie de communication de Pyongyang, consistant à informer le Japon de ses lancements futurs mais pas la Corée du Sud, pourrait être liée aux importants exercices conjoints entre Séoul et Washington qui ont débuté jeudi à seulement 25 km au sud de la frontière intercoréenne, a estimé l'analyste Cheong Seong-chang du centre d'études nord-coréennes de l'institut Sejong.
En outre, Séoul «a qualifié la Corée du Nord d''ennemi' dans un document de défense en février. La Corée du Nord n'aime pas le Japon, mais elle a davantage de raisons de ne pas aimer Séoul en ce moment», selon M. Cheong.
La Corée du Nord a déjà testé en 2012 puis en 2016 des missiles balistiques, qu'elle avait qualifiés de lancements de satellites et qui avaient survolé le département insulaire d'Okinawa, dans le sud du Japon.