Évacuation ordonnée Pyongyang tire quelque 200 obus au large d'une île sud-coréenne

ATS

5.1.2024 - 07:19

Séoul a ordonné l'évacuation des habitants de l'île de Yeonpyeong située à quelque 10 km de la Corée du Nord, après que Pyongyang a tiré environ 200 obus d'artillerie au large de sa côte ouest, a déclaré vendredi le ministère sud-coréen de la Défense.

epa11057935 Le ministre de l'Unification Kim Yung-ho (à gauche) et Ryou Byeong-ho (à droite), chef du Conseil d'audit et d'inspection, assistent à une réunion d'urgence du cabinet au complexe gouvernemental de Séoul, en Corée du Sud, le 5 janvier 2024, après que la Corée du Nord a tiré quelque 200 obus d'artillerie au large de sa côte ouest, à la limite de l'île sud-coréenne de Yeonpyeong, un peu plus tôt dans la journée. EPA/YONHAP CORÉE DU SUD OUT
epa11057935 Le ministre de l'Unification Kim Yung-ho (à gauche) et Ryou Byeong-ho (à droite), chef du Conseil d'audit et d'inspection, assistent à une réunion d'urgence du cabinet au complexe gouvernemental de Séoul, en Corée du Sud, le 5 janvier 2024, après que la Corée du Nord a tiré quelque 200 obus d'artillerie au large de sa côte ouest, à la limite de l'île sud-coréenne de Yeonpyeong, un peu plus tôt dans la journée. EPA/YONHAP CORÉE DU SUD OUT
KEYSTONE

«L'armée nord-coréenne a effectué plus de 200 tirs aujourd'hui entre 09H00 et 11H00 (01H00 et 03H00 Heure suisse) dans les zones de Jangsan-got dans le nord de l'île de Baengnyeong et dans le nord (...) de l'île de Yeonpyeong», a déclaré un responsable du ministère de la Défense lors d'une conférence de presse.

Les autorités locales de l'île de Yeonpyeong ont déclaré à l'AFP que les civils avaient reçu l'ordre d'évacuer à titre de «mesure préventive».

L'île sud-coréenne de Yeonpyeong se situe en mer Jaune, à environ 80 km à l'ouest d'Incheon et à 12 km au sud de la côte de la province nord-coréenne d'Hwanghae.

En 2010, Pyongyang avait tiré 170 obus d'artillerie sur l'île de Yeonpyeong, faisant quatre morts dont deux civils lors de la première attaque nord-coréenne contre des civils depuis la guerre de Corée (1950-1953).

Les deux Corée ont entamé en 2018 un processus de rapprochement, caractérisé par trois rencontres entre Kim Jong Un et le président sud-coréen de l'époque, Moon Jae-in.

Mais les relations entre les deux Corée se sont détériorées jusqu'à atteindre un point bas cette année après le lancement d'un satellite espion par Pyongyang, qui a poussé Séoul à suspendre partiellement un accord militaire de 2018 visant à désamorcer les tensions.

Au terme d'une réunion du comité central du Parti des travailleurs de Corée, fin décembre, le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a ordonné l'accélération des préparatifs militaires en vue d'une «guerre» qui pouvait «être déclenchée à tout moment» sur la péninsule.

En 2023, la Corée du Nord a procédé à un nombre record d'essais de missiles balistiques, en violation de nombreuses résolutions de l'ONU le lui interdisant.

Le pays a également gravé dans sa Constitution son statut de puissance nucléaire, et a testé avec succès le Hwasong-18, le missile balistique intercontinental (ICBM) le plus puissant de son arsenal, capable d'atteindre les Etats-Unis.

Quelques heures auparavant, le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a appelé à accroître la production de lanceurs de missiles lors d'une visite dans une usine d'armement, et ce, en préparation d'une «confrontation militaire» avec la Corée du Sud et les Etats-Unis, a rapporté vendredi l'agence d'Etat nord-coréenne KCNA.