Des poignées de protestataires se sont approchés à quelques dizaines de mètres de la barrière de sécurité et ont lancé des pierres vers les soldats israéliens.
Les Gazaouis ont pris la direction de la frontière avec des drapeaux palestiniens – noir, blanc, vert et rouge -, sous des pluies éparses.
Des soldats israéliens prennent position le long d'une barrière de sécurité à Gaza. Des milliers de manifestants de Gaza sont attendus samedi.
Les affrontements de samedi étaient sans commune mesure avec d'autres poussées de fièvre entre Israéliens et Palestiniens.
Quatre morts à la frontière Israël-Gaza
Des poignées de protestataires se sont approchés à quelques dizaines de mètres de la barrière de sécurité et ont lancé des pierres vers les soldats israéliens.
Les Gazaouis ont pris la direction de la frontière avec des drapeaux palestiniens – noir, blanc, vert et rouge -, sous des pluies éparses.
Des soldats israéliens prennent position le long d'une barrière de sécurité à Gaza. Des milliers de manifestants de Gaza sont attendus samedi.
Les affrontements de samedi étaient sans commune mesure avec d'autres poussées de fièvre entre Israéliens et Palestiniens.
Des dizaines de milliers de Gazaouis ont convergé samedi vers la frontière israélienne. Les violences avec les soldats israéliens ont fait quatre morts et des centaines de blessés palestiniens, sans atteindre l'intensité susceptible de provoquer l'escalade redoutée.
L'armée israélienne a dénombré 40'000 participants à la mobilisation. Les Gazaouis, appelés à se rassembler en masse pour le premier anniversaire du mouvement de protestation appelé «grandes marches du retour», ont pris la direction de la frontière avec des drapeaux palestiniens et sous des pluies éparses, a constaté l'AFP.
Les haut-parleurs des mosquées ont relayé les appels à manifester et des bus ont acheminé les Gazaouis vers la frontière de l'enclave.
Craintes d'embrasement
Après des semaines de tensions, cet anniversaire et les heurts pouvant l'accompagner ont suscité de vives craintes qu'un nouveau conflit éclate avec l'Etat hébreu. L'armée israélienne avait déployé des milliers de soldats et des dizaines de tireurs d'élite, ainsi que des chars et de l'artillerie le long de la barrière.
Des affrontements ont bien éclaté, mais sans commune mesure avec le bain de sang qui avait coïncidé avec l'inauguration de l'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem le 14 mai 2018 (plus de 60 morts).
A Malaka, à l'est de la ville de Gaza, la plupart des manifestants se sont tenus hors de portée des tireurs d'élite israéliens. Mais, comme ailleurs sur la frontière, des poignées de Palestiniens se sont approchés à quelques dizaines de mètres, ont incendié des pneus pour obscurcir la visibilité des tireurs et ont lancé des pierres vers les soldats avant de se replier en courant.
Quatre morts
La barrière a aussi essuyé des jets d'engins explosifs, a affirmé l'armée israélienne. Les soldats ont riposté en tirant des gaz lacrymogènes et en ouvrant le feu.
Trois adolescents palestiniens de 17 ans ont été tués durant la journée, a rapporté le ministère gazaoui de la Santé. Très tôt samedi, un autre Palestinien de 20 ans avait été tué, alors qu'il prenait part, selon des témoins, à une manifestation nocturne. En tout, plus de 300 Palestiniens ont été blessés, dont 64 par des tirs à balles réelles, a précisé le ministère.
La mobilisation du jour délivre un «message très important» à Israël et à la communauté internationale, a affirmé un haut responsable du Hamas, Bassem Naïm: «des milliers et des milliers de personnes (se réunissent) pacifiquement pour faire entendre leur voix contre les actes d'agression et le siège» imposés par Israël.
Manifestants déterminés
La question était de savoir si le Hamas, au pouvoir à Gaza, chercherait à contenir la violence ou s'il lui laisserait libre cours, au risque d'une escalade avec l'Etat hébreu, qui avait multiplié les mises en garde. Israël et le mouvement islamiste se sont livré trois guerres depuis 2007.
Malgré les appels au calme des organisateurs, les manifestants étaient déterminés. «On va à la frontière, même si on doit y mourir», dit Yousef Ziyada, 21 ans. «Nous sommes ici (...) pour faire partir les juifs de notre terre», dit-il.
Depuis le 30 mars 2018, des milliers de Gazaouis prennent part toutes les semaines aux «marches du retour» le long de la frontière, presque systématiquement accompagnées de violences.
Au moins 261 Palestiniens ont été tués depuis cette date. Deux soldats israéliens ont été tués.
Pressions
Palestiniens et défenseurs des droits humains accusent Israël d'usage excessif de la force. Israël dit ne faire que défendre sa frontière.
Le Hamas et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu passent tous deux pour réticents à un nouvel affrontement. Mais ils sont sous pression. Le premier a fait face récemment à des manifestations contre le marasme économique à Gaza, qu'il a sévèrement réprimées. Quant au Premier ministre israélien, il est accusé de faiblesse face au Hamas, à la veille des législatives du 9 avril.
Ailleurs dans les Territoires palestiniens et aussi en Israël, Palestiniens et Arabes israéliens étaient appelés samedi à prendre part à la «Journée de la terre», hommage annuel à six Arabes israéliens tués en 1976 lors de manifestations contre la confiscation de terres par Israël.
Retour à la page d'accueil