Hongrie Raid contre des «Scythes» accusés de fomenter un putsch

ATS

25.1.2024 - 07:08

Les autorités hongroises ont annoncé mercredi des raids simultanés contre un petit groupe armé extrémiste disant appartenir à l'ethnie scythe et soupçonné de préparer un coup d'Etat. L'opération a mobilisé mardi 150 policiers et a été menée mardi à Budapest et dans plusieurs autres localités.

L'opération a mobilisé mardi 150 policiers et a été menée mardi à Budapest (photo) et dans plusieurs autres localités.
L'opération a mobilisé mardi 150 policiers et a été menée mardi à Budapest (photo) et dans plusieurs autres localités.
Imago

Parmi les huit personnes interpellées, trois hommes sont toujours en détention, âgés de 53 à 88 ans, selon un communiqué publié par le bureau national d'investigation (NBI).

Les enquêteurs ont été alertés par une vidéo diffusée en novembre sur les réseaux sociaux, dans laquelle le groupe proclamait «une Hongrie scythe» et évoquait la mise en place de «troupes paramilitaires» dans le but de «désarmer police et soldats» et de renverser le gouvernement.

Divers documents et un important arsenal ont été découverts lors des perquisitions, «signe de la détermination du groupe», selon le BNI. D'après les premiers éléments, il s'agit «d'armes à feu, de munitions, de mitrailleuses et divers pistolets».

Extrême droite

Les Scythes désignent un ensemble de peuples nomades ayant vécu dans les steppes eurasiennes du VIIIe au IIe siècle avant Jésus-Christ. Mais en Hongrie, des militants d'extrême droite se réclament de cette ancienne ethnie. Dans le recensement de 2022, ils étaient près de 2400 à revendiquer le scythe comme langue maternelle.

L'an dernier, Alfred Pocs, connu pour ses thèses complotistes, en particulier sur le Covid-19, avait soumis au Parlement une proposition en vue de la reconnaissance officielle des Scythes en tant que minorité nationale.

Elle a cependant été massivement rejetée après un avis de l'académie des sciences, estimant que «les conditions n'étaient pas réunies». «Ils ont disparu il y a plus de deux millénaires», écrivait-elle.

ATS