Coronavirus/Syrie Reprise de la réunion sur la Syrie à Genève

ATS

27.8.2020 - 14:29

Les autorités sanitaires ont donné leur feu vert pour la reprise de la réunion du groupe restreint du Comité constitutionnel syrien à Genève (archives).
Les autorités sanitaires ont donné leur feu vert pour la reprise de la réunion du groupe restreint du Comité constitutionnel syrien à Genève (archives).
Source: KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI

La réunion du format réduit du Comité constitutionnel syrien, suspendue lundi à Genève peu après son début en raison de quatre cas de Covid, a repris. Les autorités sanitaires ont donné leur feu vert mais ont demandé une distanciation physique stricte.

«Après la consultation des co-présidents et de membres du Comité, les réunions vont reprendre à 14h00 au Palais des Nations», a dit en fin de matinée jeudi le bureau de l'émissaire de l'ONU sur la Syrie. Dans une brève déclaration à la presse quelques minutes avant la nouvelle session, Geir Pedersen a remercié les autorités suisses pour leur soutien et salué le professionnalisme des conseils médicaux reçus.

Prévue jusqu'à vendredi, cette séquence sera étendue jusqu'à samedi, a précisé le Norvégien. Seules les quatre personnes testées positives ne peuvent participer.

Après la suspension, le co-président désigné par l'opposition, Hadi al-Bahra, avait expliqué lundi soir que les 45 membres des délégations devraient rester dans leur hôtel pour une période de 2 à 10 jours. Mais selon les évaluations médicales, les cas positifs «ne posent pas de risques» pour les autres Syriens présents, a insisté de son côté l'émissaire de l'ONU.

La discussion de lundi, la première du Comité en neuf mois à Genève, avait elle été considérée comme positive par plusieurs participants. M. Pedersen a dit avoir reçu également un «fort» soutien d'acteurs internationaux clés dans le conflit syrien.

Réunis dans la même salle

Les membres du groupe restreint, parmi les 150 représentants du Comité, sont chargés des détails de la future Constitution. Ils sont répartis à parts égales entre soutiens du gouvernement, opposants et représentants de la société civile.

Ils avaient été identifiés comme négatifs avant leur arrivée en Suisse et ont été à nouveau testés une fois à Genève. Mais il n'est toujours pas clair pourquoi l'émissaire et ses collaborateurs n'ont pas attendu les résultats avant d'entamer la réunion.

Les participants s'étaient retrouvés lundi dans la même salle avec des masques et une distanciation physique stricte. Il n'était pas prévu que les différents groupes se parlent directement.

Demande de libérer les détenus

Les deux premières rencontres du Comité en fin d'année dernière, qui avaient permis pour la première fois une discussion dans une même salle des soutiens de Bachar al-Assad et des opposants, avaient achoppé sur l'ordre du jour. En mars dernier, un accord avait été trouvé sur cette question, mais le coronavirus avait alors rendu impossible toute réunion physique entre les différentes parties.

Il y a quelques jours, M. Pedersen avait appelé les 45 personnes arrivées à Genève à entamer des «discussions de fond», souhait également relayé par les Etats-Unis. M. al-Bahra demande de son côté au gouvernement de libérer les détenus et de donner des indications sur les personnes disparues pour améliorer le climat de discussion. Un appel que l'émissaire de l'ONU a aussi lancé à de nombreuses reprises.

En plus de neuf ans de conflit, des millions de personnes ont été déplacées. Des millions restent réfugiées. Les violences ont fait au total près de 390'000 victimes, selon l'ONU.

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