Terrorisme Réquisitoire contre le tireur du Thalys

ATS

20.11.2019 - 17:59

Le tireur du Thalys affirme n'avoir voulu cibler que des militaires américains en non des civils (archives).
Le tireur du Thalys affirme n'avoir voulu cibler que des militaires américains en non des civils (archives).
Source: KEYSTONE/AP/FRANCOIS WALSCHAERTS

Le parquet national antiterroriste français a requis un procès aux assises pour le tireur de l'attaque déjouée à bord d'un train Thalys Amsterdam-Paris en été 2015, a appris mercredi l'AFP de sources concordantes. Trois complices présumés sont aussi poursuivis.

Dans son réquisitoire définitif, le parquet demande le renvoi d'Ayoub El Khazzani, 30 ans, pour «tentative d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste», «association de malfaiteurs terroriste» et «port et détention d'armes de catégorie A et B», selon une source judiciaire.

Il réclame par ailleurs que trois autres suspects soient jugés pour «complicité de tentative d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste et d'association de malfaiteurs terroriste». Le parquet demande en revanche un non-lieu pour un quatrième homme, qui était accusé d'avoir hébergé El Khazzani à Bruxelles avant l'attaque.

Il revient désormais aux juges d'instruction de rendre leur décision sur la tenue de ce procès.

Maîtrisé par des passagers

Quelques mois avant les attentats du 13 novembre 2015, le 21 août 2015, Ayoub El Khazzani, monté en gare de Bruxelles, avait ouvert le feu à l'intérieur d'un train Thalys, armé d'une Kalachnikov et de neuf chargeurs pleins.

Le citoyen marocain, alors âgé de 26 ans, agissait sur instruction d'Abdelhamid Abaaoud, coordinateur de la cellule de l'Etat islamique (EI) ayant frappé la France et la Belgique en 2015 et 2016. Il avait blessé deux passagers avant d'être maîtrisé par des passagers dont des militaires américains en vacances, qui avaient ainsi évité un carnage.

Dans cette enquête, l'un des autres accusés a été mis en examen pour avoir joué le rôle de passeur pour El Khazzani et Abaaoud, sur leur trajet de retour de Syrie au milieu du flux de migrants. Un autre suspect aurait, lui, participé aux préparatifs de la fusillade dans le train. Le dernier accusé est pour sa part considéré comme un logisticien essentiel de la cellule djihadiste.

En décembre 2016, El Khazzani avait reconnu pour la première fois son implication dans l'attaque, rompant avec dix-huit mois de silence. Il prétend n'avoir voulu cibler que des militaires américains, en représailles aux bombardements en Syrie, et non des civils. Il affirme avoir renoncé à son projet d'attentat à l'ultime seconde, trop tard pour éviter une bagarre avec les passagers qui voulaient le désarmer.

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