Mali Retour rapide des civils au pouvoir au Mali

ATS

28.8.2020 - 17:20

Un groupe d'officiers a renversé le 18 août le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, à la tête depuis 2013 de ce pays qui s'enfonce depuis des années dans la crise sécuritaire, économique et politique (archives).
Un groupe d'officiers a renversé le 18 août le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, à la tête depuis 2013 de ce pays qui s'enfonce depuis des années dans la crise sécuritaire, économique et politique (archives).
Source: KEYSTONE/AP

Les pays d'Afrique de l'Ouest réunis en sommet sur le Mali ont réclamé vendredi à la junte un retour rapide des civils au pouvoir, demandant le lancement immédiat d'une «transition civile» et des élections d'ici 12 mois, contre une levée progressive des sanctions.

La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) «demande» à la junte «d'engager une transition civile immédiatement» et la «mise en place rapide d'un gouvernement pour (...) préparer les élections législatives et présidentielle dans un délai de 12 mois», a déclaré dans son discours de clôture le chef de l'Etat nigérien Mahamadou Issoufou.

Les Etats d'Afrique de l'Ouest décident «que les sanctions (...) seront levées progressivement en fonction de la mise en oeuvre» de la transition, a précisé M. Issoufou, président en exercice de la Cédéao.

Guérir des démons du putschisme

«Ces mesures contribueront certainement à guérir le Mali des démons du putschisme», a conclu le président Issoufou qui dans la matinée avait déjà souligné: «Pour un pays, le putschisme est une grave maladie. Pour en guérir, une seule ordonnance: les sanctions».

Un groupe d'officiers a renversé le 18 août le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, à la tête depuis 2013 de ce pays qui s'enfonce depuis des années dans la crise sécuritaire, économique et politique.

La Cédéao a sanctionné la junte et le Mali en imposant la fermeture des frontières de ses Etats membres avec le Mali et l'arrêt des flux financiers et commerciaux.

Les colonels ont promis de restituer le pouvoir aux civils dans un délai non précisé.

Vendredi, la Cédéao a précisé qu'elle souhaitait la «nomination», pour présider la transition, d'une «personnalité, civile, reconnue (...) pour sa probité intellectuelle et morale», ainsi que d'un «Premier ministre civil». Elle souligne «qu'aucune structure militaire ne devrait être au-dessus du président de la transition».

Retour à la page d'accueil