À lireLes fitness montrent les muscles, les pharmaciens au taquet: revue de presse de ce dimanche 4 avril 2021
dv, ats
4.4.2021 - 08:23
Le coronavirus fait une fois encore les titres de la presse dominicale. Il est également question d'accord-cadre avec l'UE et en particulier de la volonté du Conseil fédéral d'intervenir lui-même dans les négociations.
Keystone-SDA, dv, ats
04.04.2021, 08:23
04.04.2021, 13:14
ATS
Voici les principales informations de ce dimanche 4 avril, non confirmées à Keystone-ATS:
Les pharmaciens au taquet sur le passeport vaccinal
Alors que la Confédération planche toujours sur l'élaboration d'un passeport vaccinal, celui des pharmaciens est prêt à l'emploi, rapporte Le Matin Dimanche. La plateforme de la Coopérative des pharmaciens (Ofac) a été complétée avec un module lié à la vaccination. «Nous tenons à proposer une solution qui répertorie les vaccins anti-Covid, et les tests, rapides ou PCR, qu'a effectués le patient, sous forme d'historique», explique Mario Magada, directeur général de l'Ofac.
Pour assurer la sécurité des données, l'application utilise la technologie trust-ID, développée par la société lausannoise ELCA. Mario Magada explique avoir approché l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) pour leur signaler qu'une solution clés en main était disponible. De son côté, l'OFSP indique qu'aucune décision préliminaire n'a encore été prise et que «de nombreuses entreprises ont approché l'OFSP avec des propositions de solutions, qui seront toutes incluses dans l'évaluation».
La Suisse défend ses intérêts auprès de l'UE
L'UE a modifié ses règles d'exportation pour les vaccins contre le Covid-19 il y a une semaine. Alors que la Suisse était auparavant exemptée de l'obligation d'obtenir une licence d'exportation, elle a été retirée de la liste de ces pays, rapporte le SonntagsBlick. Si un pays se procure des vaccins mais n'en exporte pas lui-même, l'UE peut bloquer le vaccin.
Afin de défendre les intérêts de la Suisse, la secrétaire d'État Livia Leu a entrepris des démarches auprès de l'ambassadeur de l'UE en Suisse, Petros Mavromichalis, selon le journal. La Suisse exige que l'accès privilégié lui soit à nouveau accordé et qu'elle ne soit pas limitée dans son commerce de vaccins et de substances actives liées au Covid-19. L'administration fédérale est en contact avec la Commission européenne et a reçu l'assurance que l'exclusion n'était pas dirigée contre la Suisse.
Parmelin négocie
Le président de la Confédération Guy Parmelin souhaite collaborer plus étroitement avec les pays voisins pour l'approvisionnement en produits de première nécessité. Il s'est entretenu la semaine dernière avec ses homologues français Bruno Le Maire et allemand Peter Altmaier, indique le Vaudois dans une interview avec la SonntagsZeitung.
La Suisse pourrait ainsi contribuer à la mise en place en Europe d'une industrie des vaccins disposant d'une large assise. Le ministre précise que la participation de notre pays, en tant qu'investisseur ou partenaire contractuel, n'est pas encore claire. La Suisse est bien placée pour jouer un rôle-clé, relève M. Parmelin. Et d'ajouter que sur d'autres marchés comme ceux des produits médicaux, la dépendance de la Suisse est également grande et le pays ne peut s'en affranchir par une politique industrielle purement nationale.
Les fitness montent au créneau
La fermeture des fitness en raison de la pandémie conduit ces établissements au bord de la ruine. Les studios entendent désormais faire pression sur le gouvernement en intentant une action en responsabilité contre la Confédération, rapporte le SonntagsBlick. Avec le procès d'un fitness bernois comme modèle, la branche veut des compensations pour les pertes subies. Les exploitants de l'établissement bernois réclament 260'000 francs à la Confédération.
Cette action en justice devrait ouvrir la voie à d'autres demandes de dommages et intérêts. Dans la plainte, il est reproché au Conseil fédéral d'avoir exercé son pouvoir discrétionnaire de manière non objective et illégale en ne procédant à aucune enquête dans les centres de fitness. De plus, malgré les constatations scientifiques contraires, le gouvernement a fait une évaluation hâtive, indifférenciée et incorrecte de la situation, est-il écrit.
Une nouvelle appli de traçage lorgne vers la Suisse
Forts de leur succès en Allemagne, les exploitants de l'application de traçage des contacts Luca veulent s'étendre en Suisse. Le rappeur Smudo du groupe «Die Fantastischen Vier» (Les quatre fantastiques) a participé à l'élaboration de l'application. Il relève dans la SonntagsZeitung que cela est positif si le plus grand nombre de personnes participent. Le virus ne connaît pas de frontière.
Grâce à l'application Luca, les restaurateurs, organisateurs de concerts ou commerçants peuvent demander à leurs clients de signaler leur arrivée et leur départ à l'aide d'un code QR qu'ils peuvent scanner avec leur téléphone. L'avantage est que les offices de santé publique sont connectés au système, explique Smudo. Et d'ajouter que Luca peut aider à briser les chaînes d'infection et accélérer la sortie du confinement.
Le Conseil fédéral se retrousse les manches
Le Conseil fédéral entend intervenir lui-même dans les négociations de l'accord-cadre avec l'UE, a confirmé le président de la Confédération Guy Parmelin dans la SonntagsZeitung. Le Conseil fédéral doit encore analyser la situation. Selon le SonntagsBlick, s'il devait y avoir une réunion au plus haut niveau avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, ce sont Guy Parmelin et le ministre des affaires étrangères Ignazio Cassis qui mèneraient les discussions.
En ce qui concerne les négociations entre la secrétaire d'Etat Livia Leu et les représentants de l'UE, aucun progrès n'a été réalisé sur les trois points litigieux – la directive sur la citoyenneté européenne, la protection des salaires et les aides d'Etat, ajoute le journal. Et de préciser qu'Ignazio Cassis avait proposé comme alternative de mettre à jour l'accord de libre-échange de 1972 mais cette proposition n'a pas été retenue.
Vives critiques sur la nomination de Levrat à La Poste
Deux douzaines de personnes ont été considérées pour la présidence du conseil d'administration de La Poste, rapporte le SonntagsBlick. Leurs profils ont été examinés en détail. Cependant, il n'y a eu des discussions qu'avec l'ancien président du PS Christian Levrat, précise le journal. Cette manière de faire provoque de vives critiques sous la Coupole.
«Une telle procédure est inacceptable», estime le président des Vert'libéraux Jürg Grossen. Il espère que le Conseil fédéral reviendra à la raison et mettra à l'avenir ces postes publiquement au concours. La nomination de Christian Levrat à la tête du conseil d'administration de La Poste par la conseillère fédérale socialiste Simonetta Sommaruga a suscité de vives critiques chez les parlementaires lors de son annonce.
Migros se réorganise
Les coopératives Migros mènent actuellement des programmes de réorganisation. Selon une enquête de la «NZZ am Sonntag», cela a également entraîné d'importantes suppressions d'emplois. Les dix coopératives régionales, qui forment le cœur de Migros, employaient à la fin de l'année dernière environ 1500 collaborateurs de moins que l'année précédente.
Pour 2020, Migros avait annoncé une suppression totale de près de 7000 emplois. La vente de filiales telles que Depot ou Globus est principalement responsable de la forte baisse du nombre d'emplois au sein du groupe, qui se situe encore à 99'155.
1,1 milliard pour des centres informatiques
Le Département fédéral de la défense (DDPS) doit revoir à la hausse le coût des trois centres informatiques interconnectés qu'il souhaite réaliser pour l'armée et l'ensemble de l'administration. Il faut compter 250 millions de francs de plus, rapporte la NZZ am Sonntag. Le projet coûtera plus de 1,1 milliard de francs au lieu des 900 millions prévus au budget.
Les dépenses supplémentaires sont dues au fait que l'un des emplacements prévus pour un centre informatique ne pourra pas être utilisé. Le rapport annuel sur l'état des projets les plus importants du DDPS à la fin 2020 est plus négatif que l'année précédente. Sur 23 projets, seul un tiers s'est déroulé entièrement selon le plan. Des problèmes majeurs ou mineurs ont été identifiés dans les autres projets.
L'évêque de Bâle reconnaît une «campagne excessive»
La campagne verte d'Action de carême et Pain pour le prochain, qui incitait notamment à manger moins de viande, avait créé la polémique. Dans une interview au Matin Dimanche, l'évêque de Bâle et président de la fondation Action de carême, Felix Gmür, défend la thématique choisie, le changement climatique, qui est importante.
Il reconnaît en revanche qu'au niveau de la mise en oeuvre, il y a eu «une campagne excessive». Il n'aurait pas fait cette affiche avec la viande. «Nos agriculteurs et bouchers régionaux se sentent accusés et ce n'est pas correct», ajoute-t-il.