Revue de presseRecord de jeunes dénoncés pour du porno, patous en disgrâce, Davos à prix d'or
bas, ats
14.1.2024 - 07:55
Le prix exorbitant des chambres d'hôtel à Davos pendant le WEF, mais aussi le revirement de la Confédération sur le financement des chiens de protection des troupeaux font les titres de la presse dominicale.
14.01.2024, 07:55
14.01.2024, 07:57
ATS
Voici les principales informations, non confirmées à Keystone-ATS:
Davos: grosse facture en hôtels pour la Confédération
Les prix des hôtels à Davos (GR) durant le Forum économique mondial (WEF) atteignent de tels sommets que le montant payé par la Confédération suisse pour sa délégation officielle dépasse ce qui est autorisé par le règlement, rapporte la NZZ am Sonntag, citant un rapport du Secrétariat d'Etat à l'économie.
Les dépenses pour les chambres excèdent de 140% ou de 408%, selon les zones de sécurité où se trouvent les hôtels, le seuil accepté. La Confédération a dépensé l'an dernier 116'065 francs pour les nuitées de sa délégation. Cette dernière doit désormais être aussi petite que possible. Certains membres vont, pour la première fois, passer la nuit à Coire, à 50 kilomètres de Davos, et, pour certains «échelons hiérarchiques élevés», ils vont partager les chambres à Davos.
Le Département Rösti lâche les patous
Après le loup, le Département fédéral de l'environnement du conseiller fédéral UDC Albert Rösti s'en prend désormais aux chiens de protection des troupeaux, indique la SonntagsZeitung. Il a fait savoir cette semaine que la Confédération suisse mettait immédiatement un terme au programme de l'élevage des chiens de protection et qu'elle ne verserait plus de contributions financières.
Les chiens déjà formés seront cependant soutenus financièrement jusqu'à la fin janvier 2025. Selon les plans de la Confédération, les cantons doivent élaborer leurs propres programmes pour les chiens de protection, auxquels elle participera financièrement par la suite.
La décision a été déjà été prise, bien que l'ordonnance sur la chasse ne sera mise en consultation qu'au printemps.
De plus en plus de jeunes dénoncés pour pornographie interdite
Le nombre de jeunes dénoncés pour pornographie interdite a nettement augmenté en Suisse, relève le SonntagsBlick. En 2012, il était de 80, mais en 2022, il a atteint un nouveau record, avec 1024 cas. Les jeunes sont souvent dénoncés pour l'envoi de photographies ou de vidéos pornographiques sur les réseaux sociaux.
La pornographie avec violence est également un problème. A Zurich, la police intervient une à deux fois par semaine pour des perquisitions, indique dans le journal le procureur Patrik Killer.
L'ancien conseiller fédéral UDC Christoph Blocher dit comprendre dans Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung que de nombreux membres de son parti sont en faveur de l'initiative des syndicats «Mieux vivre à la retraite». Le texte, soumis à votation le 3 mars, vise à instaurer une 13e rente de l'assurance-vieillesse et survivants (AVS).
«Nous comptons dans notre électorat un grand nombre de personnes à faibles revenus, des professionnels et des petits commerçants», qui «souhaitent une rente AVS plus élevée».
L'ancien président de l'UDC se dit lui-même favorable, sur le principe, «à une 13e rente AVS, voire à une 14e». «Mais nous n'avons pas de financement pour cela», assure-t-il.
Covid: les cantons qui ont le plus fraudé
La volonté de frauder lors des aides distribuées à grande échelle aux entreprises commerciales par les pouvoirs publics pendant le Covid-19 n'était pas la même dans tous les cantons, constate la NZZ am Sonntag. Appenzell Rhodes-Extérieures arrive en tête, avec un taux de fraudes de 3,89% du total des crédits Covid demandés. Suivent les cantons de Bâle-Ville et d'Argovie.
A l'autre extrémité du tableau, on trouve le canton du Jura, avec un taux d'abus de seulement 0,49%. La moyenne suisse se situe à 2,01%. Le montant total des fraudes a augmenté et atteint désormais 374 millions de francs. 16,9 milliards de crédits Covid avaient été mis à disposition par les autorités au printemps 2020.
L'armée augmente son stock de munitions
Les réserves de munitions de l'armée suisse atteignent la valeur de 3,4 milliards de francs, déclare un porte-parole dans le SonntagsBlick. Chaque année, une partie du stock doit être éliminée et le Département fédéral de la défense doit acquérir annuellement de nouvelles munitions.
La destruction de munitions est nécessaire en raison de leur durée de vie limitée et parce que des systèmes d'armes sont mis hors-service. Suite à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, l'armée suisse a décidé augmenter ses stocks de munitions, «afin d'améliorer la capacité à durer et donc la capacité de défense», a précisé le porte-parole.
Litige sur les prix des laboratoires
L'association nationale des hôpitaux suisses H+ veut attaquer en justice l'ordonnance du Conseil fédéral dans le litige sur les prix des laboratoires, affirme le SonntagBlick. Le Conseil fédéral avait décidé en été 2022 de réduire linéairement de 10% les tarifs des analyses de laboratoire, une solution transitoire jusqu'à ce que l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) ait recalculé les tarifs de laboratoire obsolètes datant de 2009.
Les hôpitaux qualifient cette baisse linéaire, se montant à 140 millions de francs, d'arbitraire et d'illégale. H+ dénonce en outre l'inégalité du traitement des fournisseurs de prestations, pointant le fait que le Conseil fédéral a réduit les tarifs des hôpitaux et des laboratoires, mais pas ceux des cabinets de médecins de famille.
Migration: les racines étrangères augmentent en Suisse
Six enfants de 0 à 6 ans sur dix (58%) vivaient entre 2019 et 2021 en Suisse dans un ménage dont au moins un des parents est né à l'étranger ou est de nationalité étrangère, selon une évaluation de l'Office fédéral de la statistique réalisée pour la SonntagsZeitung. Pour les 7 à 15 ans, la proportion d'enfants issus de l'immigration atteignait 56%.
Dix ans plus tôt, ces pourcentages étaient respectivement de 54 et 50%. «On tait volontiers ces chiffres, sans doute par peur de la résistance», déclare dans le journal Ganga Jey Aratnam, chercheur sur les migrations. «Il est pourtant important de savoir à quoi va ressembler la Suisse à l'avenir».
D'autant plus que l'évolution se poursuit, ajoute-t-il. «Chez les adultes, ceux qui sont issus de l'immigration sont encore en minorité, mais plus pour longtemps». Dans la ville de Zurich, 70% des 15-60 ans ont déjà des racines à l'étranger.