Revue de presseJusqu’à 85'000 vaches abattues : la filière laitière suisse en crise
ATS
5.10.2025 - 07:46
La poursuite de la hausse des actes antisémites en Suisse, des milliers de vaches suisses menacées par les taxes de Trump et le retour des masques sanitaires font les titres de la presse dominicale.
L'excédent de lait dû à la forte baisse des ventes de fromages aux Etats-Unis à cause des surtaxes douanières atteint 5% (archives).
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Keystone-SDA
05.10.2025, 07:46
ATS
LE MATIN DIMANCHE: Après une hausse sans précédent de 90% en 2024, les actes antisémites continuent à augmenter en Suisse romande, alerte le secrétaire général de la Coordination intercommunautaire contre l'antisémitisme et la diffamation (CICAD) Johanne Gurfinkiel dans Le Matin Dimanche. «Avant le 7 octobre 2023 [jour de l'attaque du Hamas en Israël qui a déclenché la guerre à Gaza, ndlr], on recensait quelques signalements par semaine. Maintenant, il y en a plusieurs par jour», ajoute-t-il. Colliers arrachés, saluts nazis, menaces en ligne: si les chiffres ne sont pas encore disponibles pour 2025, rien n'indique une tendance à la baisse, déplore M. Gurfinkiel. «L'environnement antisémite est tout aussi préoccupant. Je me demande jusqu'à quel niveau on va aller».
NZZ AM SONNTAG: 25'000 vaches sont menacées d'abattage en Suisse en raison des droits de douane américains, relate la NZZ am Sonntag, se basant sur des données de l'Interprofession du lait (IP). Selon cette dernière, l'excédent de lait dû à la forte baisse des ventes de fromages aux Etats-Unis à cause des surtaxes douanières atteint 5%. En tenant compte encore du fait que les conditions météorologiques favorables ont conduit à une production laitière supérieure à la moyenne, le nombre de vaches doit être diminué pour maintenir les prix, ajoute l'IP. Sur une année, la quantité de vaches à abattre pourrait atteindre 85'000. D'après l'lP, des agriculteurs ont déjà commencé à réduire leurs troupeaux et à envoyer des animaux sains à l'abattoir.
LE MATIN DIMANCHE/SONNTAGSZEITUNG: Trois ans après la fin de la pandémie de Covid-19, des experts tirent la sonnette d'alarme dans Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung et recommandent le port du masque sanitaire. L'évolution observée dans l'hémisphère sud laisse en effet présager un hiver difficile en matière d'infections respiratoires. «À l'intérieur, dans les endroits où il y a beaucoup de monde, comme les transports publics, [le port du masque] est particulièrement bénéfique pour les personnes vulnérables, comme les plus de 65 ans ou les immunodéprimés», explique l'épidémiologiste Tanja Stadler, professeure à l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) et ancienne présidente du groupe de travail scientifique Covid-19 de la Confédération. «Après l'épidémie de Covid en 2020 et les vagues qui ont suivi, il va de soi de porter un masque dans les transports publics si l'on est enrhumé», indique Marcel Tanner, professeur émérite de santé publique à l'université de Bâle.
SONNTAGSBLICK: La FINMA, l'autorité suisse de surveillance des marchés financiers, a reçu 335 signalements de publicité illicite pour des caisses d'assurance maladie depuis l'entrée en vigueur de l'interdiction du démarchage téléphonique en septembre 2024, affirme le SonntagsBlick. La FINMA enquête sur tous les cas suspects et a déposé des plaintes pénales pour certains d'entre eux, indique dans le journal sa porte-parole, Ursula Keel. Aucun jugement n'a encore été rendu, ajoute-t-elle. Elle précise que les opérations de prospection illicites sont complexes et souvent menées de l'étranger, ce qui rend difficile l'obtention de preuves. Une enquête du cabinet de conseil et d'audit Deloitte montre que plus de 40% des personnes interrogées ont reçu des appels publicitaires cette année.
NZZ AM SONNTAG: Le Département fédéral de la défense participe de plus en plus à des projets de recherche menés par les universités, les écoles polytechniques fédérales et les hautes écoles spécialisées, relève la NZZ am Sonntag, citant des données de l'Office fédéral de l'armement (armasuisse). En 2016, armasuisse n'avait investi que 4,9 millions de francs dans ce type de recherche, contre plus de 9,85 millions de francs cette année, un record. Mais le potentiel est loin d'être épuisé, indique le journal. D'ici à 2030, 2% du budget de l'armée devraient être consacrés à la recherche et au développement en Suisse, contre moins de 1% actuellement. Cet objectif a été fixé par le Conseil fédéral dans la stratégie en matière de politique d'armement qu'il a adoptée en juin.
NZZ AM SONNTAG: L'initiative pour la durabilité de l'UDC, visant à limiter la population à 10 millions d'habitants en Suisse, ne fait pas l'unanimité dans les rangs du parti, indique la NZZ am Sonntag. Plusieurs conseillers d'État UDC jugent ce projet trop radical. Parmi eux figure le ministre zougois des finances, Heinz Tännler. «Une limite stricte de la population est dangereuse et étoufferait l'économie d'un seul coup», déclare-t-il dans le journal. Pour la ministre de l'économie de Glaris, Marianne Lienhard, les mécanismes économiques ne vont plus fonctionner, si l'on procède à une simple coupure de l'immigration.
NZZ AM SONNTAG: L'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) a rejeté 80 candidatures étrangères depuis l'introduction de contrôles de sécurité systématiques, en octobre 2024, rapporte la NZZ am Sonntag. L'EPFL a pour sa part écarté cette année 48 candidatures pour des raisons de «sécurité des connaissances». Ces contrôles concernent les étudiants en master, les doctorants et les employés originaires de pays sanctionnés par la Suisse, l'UE ou les États-Unis. L'objectif est d'empêcher que des recherches pouvant avoir une utilité militaire ne tombent entre de mauvaises mains, explique Silvia Nast, responsable du service de contrôle des exportations à l'EPFZ. Dans le détail, sur les 80 candidatures refusées à Zurich, 38 provenaient de Chine, treize d'Iran, onze de Russie, cinq du Pakistan et treize d'autres pays.