Robots tueursChefs de l'ONU et du CICR pour un cadre d'ici 2026
sn, ats
5.10.2023 - 09:54
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres et la présidente du CICR Mirjana Spoljaric demandent aux dirigeants politiques des interdictions et limitations sur les robots tueurs d'ici 2026. Dans un appel publié jeudi, ils les enjoignent à «protéger l'humanité».
sn, ats
05.10.2023, 09:54
05.10.2023, 10:00
ATS
Face à un défi qu'ils considèrent comme «urgent», les deux responsables demandent «des lignes rouges» internationales. Les discussions, menées depuis plusieurs années à Genève, piétinent en revanche des manoeuvres des grandes puissances, alors que les tests sur ces armes se multiplient.
Malgré tout, M. Guterres et Mme Spoljaric estiment que ces négociations ont abouti à des pistes préliminaires. Les Etats doivent s'appuyer sur celles-ci, selon eux.
Ces systèmes d'armes qui pourraient recourir à la force sans intervention humaine «posent de graves problèmes», ajoutent le secrétaire général de l'ONU et la présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Ils peuvent alimenter «l'instabilité mondiale» et aboutir à «l'aggravation des tensions internationales».
Selon les deux institutions, les robots tueurs laissent penser qu'armées et civils seraient moins exposés à la violence. Cette approche peut précisément provoquer davantage d'affrontements, disent-elles aussi.
Inquiétude de nouvelles technologies
Les deux dirigeants demandent d'oeuvrer «dès maintenant pour préserver le contrôle humain» sur le recours à la force. L'interdiction de machines opérationnelles sans intervention humaine doit être garantie.
Les nouvelles technologies comme l'intelligence artificielle (IA) étendent encore cette préoccupation, selon M. Guterres et Mme Spoljaric à quelques jours du 3e sommet de l'Anticipateur de Genève pour la diplomatie scientifique (GESDA). Ils demandent que les systèmes d'armes «dont il est impossible de prévoir les effets» soient interdits.
De même, le droit international doit être honoré pour tout armement, notamment en offrant un contrôle humain «efficace» et des possibilités d'intervention et de désactivation. En l'absence d'un accord international contraignant sur les robots tueurs, les Etats peuvent avoir des approches différentes sur les règles, disent les organisations.