Italie Rome peine à taxer ses véhicules polluants

ATS

6.12.2018 - 17:42

Le texte suggère d'octroyer une subvention susceptible d'atteindre 6000 euros (6700 francs) aux acquéreurs de véhicules polluants et un malus pouvant atteindre 3000 euros sur le prix des véhicules roulant à l'essence ou au diesel (archives).
Le texte suggère d'octroyer une subvention susceptible d'atteindre 6000 euros (6700 francs) aux acquéreurs de véhicules polluants et un malus pouvant atteindre 3000 euros sur le prix des véhicules roulant à l'essence ou au diesel (archives).
Source: KEYSTONE/AP/LUCA BRUNO

La Ligue et le Mouvement 5 Etoiles (M5S) ont exprimé ce jeudi des points de vue divergents après l'introduction d'un amendement au projet de budget 2019. Celui-ci prévoit l'instauration d'un dispositif de taxation visant les véhicules polluants.

La commission chargée du budget à la Chambre des députés a adopté mardi soir un texte qui suggère d'octroyer une subvention susceptible d'atteindre 6000 euros (6700 francs) aux acquéreurs de véhicules polluants et un malus pouvant atteindre 3000 euros sur le prix des véhicules roulant à l'essence ou au diesel.

Ces nouvelles règles sont défendues par le M5S, dont le programme comprenait un volet tourné vers l'écologie, mais elles sont combattues par la Ligue qui refuse d'entendre parler d'un tel dispositif.

"Je suis tout à fait hostile à l'instauration de nouvelles taxes sur les voitures qui sont déjà parmi les plus taxées d'Europe", a déclaré Matteo Salvini, chef de file de la Ligue, ministre de l'Intérieur et co-vice-président du Conseil italien, à la Rai.

Malgré l'établissement d'une plateforme commune, qualifiée de "contrat avec les Italiens", les deux composantes de la coalition au pouvoir s'opposent fréquemment, sur la question environnementale notamment, comme l'illustre leurs désaccords sur la construction d'un axe ferroviaire à grande vitesse reliant Lyon à Turin.

Améliorer

Luigi Di Maio, l'autre vice-président du Conseil, a répondu à son homologue que le gouvernement allait améliorer la proposition de la commission au budget. "Nous ne voulons pas pénaliser les familles en difficulté qui choisissent le véhicule le moins cher, pas plus que nous ne souhaitons provoquer de choc sur le marché automobile italien (...)", a-t-il écrit sur Facebook.

Des modifications seront apportées en accord avec les associations de défense des consommateurs, les syndicats du secteur et les industriels de l'automobile, a-t-il ajouté.

Le marché italien des véhicules hybrides ou roulant au gaz a représenté le mois dernier 7% des ventes, selon des chiffres fournis par la fédération des industriels étrangers de l'automobile, UNRAE. Ce segment échappe à Fiat qui ne commercialise en Europe aucun véhicule électrique ou hybride.

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