RussiePlus de 170 arrestations lors des protestations contre la guerre
ATS
2.4.2022 - 16:38
Plus de 170 personnes ont été arrêtées samedi en Russie pour des actions de protestation contre l'offensive russe en Ukraine, a indiqué l'ONG OVD-Info. Cette dernière est spécialisée dans le suivi des arrestations dans le pays.
02.04.2022, 16:38
02.04.2022, 16:52
ATS
Vers 13h00 GMT (14h00 heure suisse), «plus de 178 personnes ont été arrêtées dans 15 villes russes», a déclaré l'ONG dans un communiqué.
A Moscou, un sit-in contre l'intervention militaire russe en Ukraine était prévu pour 11h00 GMT dans le parc Zariadié, à l'ombre du Kremlin. Peu après, la police a commencé à arrêter des personnes assises sur les bancs du parc, en pleine tempête de neige. «Non à la guerre en Ukraine!», a crié une jeune femme interpellée par la police.
Plus de 30 fourgons de police déployés
Plus de 30 fourgons de police ont été déployés autour du parc et près des murailles rouges du Kremlin, et plus d'une vingtaine de personnes ont été arrêtées, selon le journaliste de l'AFP.
Des arrestations ont également eu lieu à Saint-Pétersbourg (nord-ouest) lors d'un rassemblement similaire, dans le cadre d'une action nationale annoncée sur les réseaux sociaux.
Action annoncée sur les réseaux sociaux
Le sit-in contre l'opération militaire russe en Ukraine a été annoncé sur les réseaux sociaux pour samedi par des militants opposés à l'offensive russe dans une trentaine de villes à travers la Russie, de Vladivostok (Extrême-Orient) à Sotchi (sud).
Les organisateurs ont également affirmé dans un communiqué vouloir protester contre «l'effondrement de l'économie russe, contre (le président russe Vladimir) Poutine» et pour la libération de l'opposant emprisonné Alexeï Navalny. «La Russie mérite la paix, la démocratie et la prospérité», ont-ils écrit.
«Venue juste pour rester debout»
A Saint-Pétersbourg, une quarantaine de personnes étaient présentes dans l'endroit désigné pour le sit-in en centre-ville, sans qu'on puisse dire s'il s'agissait de manifestants, selon une journaliste de l'AFP. Néanmoins, jusqu'à 25 personnes ont été arrêtées, a-t-elle constaté.
«Je suis venue juste pour rester debout. Pour exprimer d'une manière ou d'une autre ma protestation contre ce qui passe», a déclaré à l'AFP Galina Sedova, 50 ans, ajoutant avoir «peur de protester de manière active».
Violant l'interdiction de manifester mise en place par les autorités russes, des pacifistes se rassemblent de temps à autre en Russie pour dénoncer l'intervention militaire en Ukraine.