«Acte de provocation»Séoul condamne la tentative de lancement d'un satellite par le Nord
ATS
28.5.2024 - 05:58
La Corée du Sud a condamné mardi la tentative de mise en orbite d'un satellite-espion par la Corée du Nord qui a finalement échoué. Séoul a qualifié ce lancement d'«acte de provocation» menaçant la stabilité régionale.
Keystone-SDA
28.05.2024, 05:58
28.05.2024, 06:41
ATS
Il constitue «une violation des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, quel qu'en soit le résultat, et un acte de provocation», a dénoncé l'agence à la sécurité nationale sud-coréenne.
Pyongyang a annoncé lundi avoir tenté en vain de mettre en orbite le satellite de reconnaissance Malligyong-1-1, le lanceur ayant explosé en vol en raison d'un problème de «fiabilité du moteur à oxygène liquide et à kérosène» de conception récente, a précisé l'administration aérospatiale nord-coréenne.
La chaîne publique japonaise NHK a diffusé mardi des images de ce qui semble être un projectile enflammé dans le ciel nocturne, qui a ensuite éclaté en une boule de flammes. La chaîne a précisé qu'elle l'avait filmé du nord-est de la Chine au moment de la tentative de lancement.
Malligyong-1
Mais cet échec ne dissuadera pas Pyongyang de renouveler l'essai, a relevé auprès de l'AFP Hong Min, analyste à l'institut coréen pour l'unification nationale. «Toutes les nations qui développent des technologies spatiales ont échoué à lancer des satellites», souligne-t-il.
Selon lui, grâce aux données recueillies lors de ce dernier lancement, «l'assistance technique prodiguée par Moscou à Pyongyang va encore s'accélérer pour augmenter les chances de succès à la prochaine tentative».
Ce nouvel essai survient après que Pyongyang a affirmé en novembre avoir mis en orbite un satellite-espion fournissant notamment des images des sites militaires américains et sud-coréens. La Corée du Nord affirme que le satellite «Malligyong-1» fonctionne correctement, mais l'agence de renseignements de Séoul conteste cette affirmation.
Dimanche, l'agence sud-coréenne Yonhap a affirmé qu'un groupe d'ingénieurs russes était entré en Corée du Nord pour aider à la préparation du lancement, citant un responsable gouvernemental.