ScandaleDes vidéos d'actes sexuels secouent le Parlement australien
ATS
23.3.2021 - 08:36
La diffusion de vidéos montrant des employés du gouvernement conservateur australien se livrant à des actes sexuels dans le Parlement a fragilisé un peu plus mardi l'exécutif. L'une des séquences laisse voir un homme se masturber sur le bureau d'une députée.
23.03.2021, 08:36
ATS
Le premier ministre australien conservateur Scott Morrison, dont la position était déjà ébranlée par sa gestion de plusieurs affaires, parmi lesquelles celle d'une employée accusant un ex-collègue de viol, a dénoncé des comportements «scandaleux».
Les vidéos et photographies avaient vraisemblablement été partagées sur un groupe de discussions entre employés du gouvernement avant d'être révélées par un lanceur d'alerte. Elles ont été montrées lundi soir par le journal The Australian et par la chaîne Channel 10.
Elles ont suscité un tollé, dans le contexte d'une série d'affaires qui ont jeté une lumière crue sur la culture politique australienne et qui ont entraîné des manifestations dans tout le pays.
«Moralement, ils sont cuits»
Le lanceur d'alerte a affirmé aux deux médias que des employés du gouvernement et des députés avaient parfois des relations sexuelles dans une salle de prières du Parlement et que des prostituées avaient pu être amenées dans le bâtiment «pour le plaisir de députés de la coalition».
Il a aussi expliqué que des employés s'échangeaient des images d'eux-mêmes à caractère pornographique, que lui-même en avaient reçu tellement qu'il était «devenu immunisé». Il a fait état d'une «culture d'hommes qui pensent qu'ils peuvent faire ce qu'ils veulent». Estimant que ces employés n'avaient probablement enfreint aucune loi, il a ajouté: «Moralement, ils sont cuits.»
La ministre des femmes, Marise Payne, qui est aussi la ministre des affaires étrangères, a déclaré que ces révélations étaient «plus que consternantes» et qu'elles renforçaient la nécessité de l'enquête qui a été ordonnée par le gouvernement sur la culture de travail au Parlement. Un conseiller a d'ores et déjà été limogé et le gouvernement a promis de sévir davantage.