Scandale NovartisUn ancien ministre condamné à une amende de 10'000 euros
ATS
4.3.2023 - 22:12
Un ancien ministre de gauche a été condamné à une amende de 10'000 euros samedi en Grèce dans le cadre de l'enquête sur le scandale de corruption du laboratoire Novartis, tandis qu'une ex-procureure anticorruption a été acquittée, selon une source judiciaire.
Keystone-SDA
04.03.2023, 22:12
ATS
Dimitris Papangelopoulos, ministre adjoint de la Justice sous le gouvernement de gauche d'Alexis Tsipras (2015-2019), a été condamné à 10'000 euros d'amende pour «manquement au devoir». Il était accusé d'avoir exercé des pressions sur la justice dans le cadre de l'enquête de surfacturation des médicaments du groupe suisse Novartis.
Il a été acquitté sur un autre volet de l'affaire.
Il avait mis en cause, lors de la révélation de l'affaire il y a six ans, des conservateurs de Nouvelle Démocratie (ND) et des socialistes du Pasok-Kinal.
L'ancienne procureure anticorruption Eleni Touloupaki, qui a joué un rôle important dans la révélation de cette affaire et était poursuivie pour «abus de pouvoir», a été acquittée.
La filiale grecque de Novartis avait admis en 2020 avoir versé, entre 2012 et 2015, des pots-de-vin à des employés d'hôpitaux publics grecs pour augmenter les ventes de ses médicaments.
Ces méthodes auraient permis à Novartis d'acquérir une position privilégiée sur le marché grec et coûté, selon l'enquête judiciaire menée par le précédent gouvernement, environ 3 milliards d'euros à l'Etat grec, alors en pleine crise économique.
L'enquête entamée par Dimitris Papangelopoulos et Eleni Touloupaki avait mis en cause dix hommes politiques d'anciens gouvernements de droite et socialiste, présentés comme complices de Novartis. La droite actuellement au pouvoir les accusaient d'avoir orchestré «un complot» pour lui nuire.
Sur les dix hommes politiques contre lesquels une enquête préliminaire avait été ouverte, seuls trois ont finalement fait l'objet d'une procédure judiciaire. En 2021, les juges ont clos l'affaire n'ayant pas réussi à réunir suffisamment de preuves contre eux.
Les poursuites judiciaires contre Eleni Touloupaki avaient été critiquées par les défenseurs des droits humains, des eurodéputés et l'opposition de gauche qui dénonçaient un «procès politique».