Grant Shapps Le soutien de l'ex-adversaire de Truss nommé à l'Intérieur

Grant Shapps, qui a été nommé mercredi à Londres ministre de l'Intérieur dans le gouvernement de Liz Truss, était chargé des Transports sous Boris Johnson et avait soutenu le concurrent de la Première ministre britannique l'été dernier dans la campagne pour Downing street.

Keystone-SDA

19.10.2022, 20:43

ATS

Ce conservateur de 54 ans s'était d'abord présenté pour succéder à Boris Johnson après sa démission fin juillet, mais avait rapidement abandonné la course pour se rallier à Rishi Sunak, l'ex-ministre des Finances.

Ce dernier avait perdu le 5 septembre face à Liz Truss, qui n'avait pas fait entrer Grant Shapps dans son gouvernement. Il intègre finalement le cabinet après la démission de Suella Braverman.

Lors du congrès annuel des conservateurs début octobre, où les critiques contre Liz Truss s'étaient multipliées, Grant Shapps avait prévenu que les députés du parti ne resteraient pas «sans rien faire» si les sondages restaient calamiteux.

Opposé au Brexit

Grant Shapps, qui avait voté contre le Brexit, passe pour un communicant efficace. Lors de sa brève campagne cet été, ce député expérimenté avait promis un gouvernement «stratégique» et «sobre» ainsi que des baisses d'impôts.

Grant Shapps a fait ses premières armes au gouvernement de l'ex-Premier ministre David Cameron en 2010.

En tant que ministre des Transports, un poste qu'il a occupé à partir de 2019, il a adopté une ligne dure face aux syndicats qui ont multiplié les grèves à partir du printemps pour les emplois et les salaires. Il a été accusé par les organisations de bloquer la situation alors qu'il dénonçait des débrayages «inutiles».

Pendant le Covid, c'est lui qui annonçait les restrictions des frontières. Il avait d'ailleurs été pris de court avec sa famille par sa propre mesure – l'annonce d'une quatorzaine à l'isolement – alors qu'il se trouvait en vacances en Espagne, en juillet 2020, provoquant les railleries d'une partie de la presse.

En 2017, il avait fait partie d'un groupe d'une trentaine de députés conservateurs qui s'était formé pour réclamer le départ de Theresa May, alors Première ministre britannique, réclamant l'élection d'un nouveau dirigeant à la tête des Tories.

«Je pense (...) qu'il est grand temps de soulever le problème du leadership», avait-il déclaré en octobre 2017.