Situation «tendue» dans le Donbass La population appelée à évacuer sans délai

ATS

4.4.2022 - 17:28

La situation est «tendue» dans tout le Donbass sous contrôle ukrainien, dans l'est de l'Ukraine. L'armée est prête à y affronter les forces russes et la population civile doit évacuer sans délai, a déclaré lundi le gouverneur de cette région.

«Je l'ai déjà dit et je le répète: la population civile doit quitter les lieux, nous donnerons les détails logistiques de ces évacuations, c'est un processus progressif et pas un ordre du jour au lendemain (...). Mais la situation va devenir plus dure, c'est clair», a souligné le gouverneur.
«Je l'ai déjà dit et je le répète: la population civile doit quitter les lieux, nous donnerons les détails logistiques de ces évacuations, c'est un processus progressif et pas un ordre du jour au lendemain (...). Mais la situation va devenir plus dure, c'est clair», a souligné le gouverneur.
KEYSTONE

«Nous tenons fermement tout le territoire, (...) mais partout la situation est tendue», a reconnu le gouverneur de l'administration militaro-civile de la région de Donetsk, Pavlo Kyrylenko, s'exprimant au cours d'un point de presse dans la ville de Kramatorsk.

«La situation la plus difficile est dans la direction d'Izioum (localité récemment capturée par les troupes russes à la limite avec la région voisine de Kharkiv) où nous nous attendons à une aggravation de la situation», a poursuivi M. Kyrylenko.

«L'ennemi bombarde partout (...) De nombreuses localités le long de la ligne de démarcation ont été détruites par les bombardements», a-t-il précisé.

Angoisse d'une offensive majeure

Depuis que la Russie a retiré ses troupes de la région de Kiev (nord) et annoncé vouloir «concentrer ses efforts sur la libération du Donbass», cette région de l'est, historique bassin minier de l'Ukraine, vit dans l'angoisse d'une offensive russe majeure.

Kiev a déjà dit s'attendre à une aggravation tandis que les forces russes tentent de prendre en tenaille l'armée ukrainienne, déployée depuis 2014 le long d'une ligne de front longeant Donetsk au sud et Lougansk à l'est – capitales des deux «républiques» séparatistes pro-russes du même nom – et qui va désormais jusqu'à Izioum, au nord-ouest.

Capitale régionale de fait, depuis octobre 2014, du territoire encore sous contrôle de Kiev, Kramatorsk est située au centre de ce chaudron et serait alors encerclée par ce mouvement en tenaille.

«Je l'ai déjà dit et je le répète: la population civile doit quitter les lieux, nous donnerons les détails logistiques de ces évacuations, c'est un processus progressif et pas un ordre du jour au lendemain (...). Mais la situation va devenir plus dure, c'est clair», a souligné le gouverneur.

ATS